Toxicomanie : Isidore Ayaovi Motchon appelle à l’action

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Toxicomanie : Isidore Ayaovi Motchon appelle à l'action
Dans une interview exclusive avec Magali Lagrange de RFI, Isidore Ayaovi Motchon, Coordinateur de projets de la Croix bleue du Togo, met en lumière l’ampleur croissante de la consommation de drogues en Afrique de l’Ouest. Motchon lance un appel pressant à tous les bailleurs pour accorder une attention accrue à la lutte contre la toxicomanie.

Il a souligné l’augmentation constante du nombre de consommateurs, une tendance exacerbée par la crise du Covid-19. La suspension des activités pendant la crise a conduit les jeunes à s’adonner davantage à la consommation de substances toxiques par ennui.

« Le nombre de consommateurs s’accroit de jour en jour et ça, cela a été accentué par la crise du Covid-19. Durant la crise, on avait pratiquement suspendu toutes les activités et donc les jeunes, qui se réunissaient ici et là, à cause de l’ennui, ne s’adonnait qu’à la consommation de ces substances-là » a-t-il confié.

Lire aussi : Togo/Jeunesse et la Drogue: des formules en réflexion pour lutter contre le fléau

Sensibilisation et prévention

Toxicomanie : Isidore Ayaovi Motchon appelle à l'action

Face à cette réalité, la Croix bleue du Togo s’engage dans des actions de sensibilisation. Motchon insiste sur le fait que la drogue est un « trompe-cerveau » et met en place des activités visant à renforcer les compétences des jeunes pour les rendre plus résilients face à ce fléau.

« En fait, nous leur faisons comprendre que la drogue est un trompe-cerveau et nous essayons d’organiser des activités qui peuvent les aider à acquérir des compétences qu’il faut pour être résilient face à ce fléau-là« , a-t-il affirmé.

Réhabilitation et soutien

Toxicomanie : Isidore Ayaovi Motchon appelle à l'action

Pour ceux déjà pris dans l’engrenage de l’addiction, la Croix bleue dispose d’un centre de réhabilitation. Isidore Ayaovi Motchon souligne l’importance de la psychoéducation et de la réintégration sociale pour les aider à retrouver une vie active.

Il identifie un besoin critique de formation pour les ONG travaillant dans ce domaine. Actuellement, ces organisations manquent cruellement de moyens financiers, et le nombre de centres de réhabilitation est insuffisant sur le territoire.

M. Ayaovi Motchon appelle à une politique pragmatique à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest. Il adresse un appel vibrant aux bailleurs, soulignant que l’investissement dans la lutte contre la consommation de substances psychoactives est essentiel.

Steven Wilson

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