Le fichier électoral togolais attesté par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) continue de faire polémique au sein de la classe politique. Au niveau de l’opposition, le fichier dit « suffisamment fiable », ne fait toujours pas l’unanimité. Sur une radio de la place ce lundi 27 novembre 2023, Maître Dodji Apevon des Forces Démocratiques pour la République (FDR) a fustigé le silence du président de la République Faure Gnassingbé sur les questions politiques du pays.
L’intervention du président national des FDR, c’est à l’occasion du 7e anniversaire du parti. Pour lui, dans les conditions floues de contestation sur le fichier électoral, la CENI devrait en amont informer les acteurs de l’audit du fichier par l’OIF avant de démarrage de son travail.
« Moi j’entoure ce travail de l’OIF de quelque chose de peu convainquant parce que c’est flou », a affirmé Me Dodji Apevon.
S’entendre sur le minimum dans une rencontre entre Faure Gnassingbé et l’Opposition
Dans ce cahin cahan, Me Dodji Apevon souhaite une assise de la classe politique de l’opposition et le chef de l’Etat. Il ne s’agit pas des assises du cadre permanent de concertation (CPC) mais une rencontre directe entre les acteurs de l’opposition et le président de la République.
Faisant allusion au silence de Faure Gnassingbé, Me Dodji Apevon indique que « Dans un pays lorsqu’un problème se pose, la responsabilité première revient au Chef de l’Etat. On ne pas tout le temps déléguer la responsabilité à d’autres. Or, ceux à qui vous déléguez, ont leur propre agenda, leur propre intérêt ».
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« C’est rare de voir le Chef de l’Etat chez nous pour discuter des problèmes de notre pays », fustige le leader des FDR qui trouve également inopportune la diplomatie dite agissante que Faure Gnassingbé déployée dans d’autres pays.
Pour lui, Faure Gnassingbé embrasse trop les problèmes d’ailleurs au point où il néglige les problèmes de son propre pays.
« Je ne sais pas où cette diplomatie nous conduit », dit-il avant de réclamer l’assise de l’opposition et le Chef de l’Etat autour d’une table.
Stan AZIATO
