Depuis sa dernière participation à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2017, le Togo peine à se hisser dans les compétitions africaines majeures. Cette absence prolongée sur la scène continentale, combinée à des éliminations répétées dans les différentes catégories, soulève des questions sur l’état actuel du football national. Le secrétaire général de la Fédération Togolaise de Football (FTF) a pris la parole pour analyser cette situation, mettant en lumière un problème majeur : l’inefficacité des attaquants.
« Les matchs de nos sélections révèlent un véritable problème d’inefficacité offensive. Nous créons beaucoup d’occasions, mais nous peinons à les concrétiser. C’est un défi que nous devons relever », explique le secrétaire général, rapporté par le confrère .
Il souligne également l’absence de buteurs performants dans le championnat local. « Sur ces dix dernières années, rares sont les joueurs ayant atteint les 20 buts en une saison. Cela illustre clairement le manque de formation de qualité pour les attaquants », ajoute-t-il.
Selon lui, cette carence offensive est liée à un manque de structures adaptées. « Pour remédier à ce problème, il faut des académies et des centres de formation bien structurés, capables de développer les compétences dès la base », préconise-t-il.
Une réflexion sur le passé de la sélection nationale
Le secrétaire général de la FTF dresse un parallèle avec la période 2000-2010, marquée par des joueurs emblématiques comme Emmanuel Adébayor ou Kossi Agassa. « À cette époque, il y avait un vivier de joueurs évoluant dans de grands clubs, ce qui offrait une base solide pour les équipes nationales. Aujourd’hui, cet engouement et cette qualité font défaut », regrette-t-il. Cette régression souligne la nécessité de franchir un nouveau cap en termes de développement des talents locaux.
L’importance d’un travail psychologique selon le SG de la FTF
Outre les questions techniques, le responsable met en avant l’importance de l’état d’esprit des joueurs. « Il faut travailler la psychologie des joueurs pour qu’ils adoptent une posture combative, même s’ils ne disposent pas du niveau des grandes stars. Ils doivent mouiller le maillot et montrer une véritable détermination sur le terrain », plaide-t-il.
Ce plaidoyer appelle à une refonte globale du système, allant de la formation technique à l’accompagnement mental des joueurs. L’objectif est de redonner au football togolais la compétitivité et l’enthousiasme qui ont marqué ses heures de gloire passées.
Stan AZIATO
Les axes de coopération entre le Togo et le Rwanda, revisités