Comment arriver à réduire le nombre d’accidents au Togo ? La question fait objet d’un atelier à Lomé. Une initiative du ministère des Transports routiers, aériens et ferroviaires avec la Direction des Transports routiers et ferroviaires.
La rencontre a démarré ce jeudi 29 juin 2023 et regroupe les acteurs des structures intervenant dans le domaine de la sécurité routière, dans les transports, dont des syndicalistes, responsables d’associations, représentants des sociétés d’assurance, acteurs publics.
L’atelier est axé sur le Thème : « Améliorer la gestion des données de sécurité routière : un appel à l’action ». Le but visé, est d’explorer les voies et moyens pour améliorer la gestion des données d’accidents et, par ricochet, la sécurité routière.
Augmentation regrettable du nombre d’accidents
D’après le ministre des Transports routiers, aériens et ferroviaires Affo Atcha-Dedji, « sur les cinq dernières années, l’analyse des données d’accidents de la route publiées par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile révèle une augmentation moyenne annuelle de 8 % de cas d’accidents de la circulation, 4 % du nombre de tués et 6 % du nombre de blessés. Ces cas d’accidents ont impliqué 44 389 véhicules, dont 63 % de motos (2 et 3 roues), 29 % de véhicules légers et 8 % de poids lourds ». Un bilan assez regrettable, dit-il, malgré les efforts considérables que déploie le Gouvernement en matière de sécurité des déplacements des personnes et des biens sur les routes.
Après avoir révélé les chiffres, il a cependant indiqué que « ces statistiques ne prennent pas en compte les victimes d’accidents décédées dans un délai de 30 jours après l’accident et sont loin d’être complètes pour répondre aux exigences internationales en matière d’indicateurs de la sécurité routière ».
Trouver des solutions adéquates
À travers cette rencontre de Lomé, le gouvernement veut réduire considérablement les cas d’accident et ses conséquences. Le ministre a invité donc les acteurs à plancher sérieusement sur le sujet afin de trouver des solutions idoines. D’après le Directeur de la Direction des Transports routiers et ferroviaires, Tadjudini Dermane, il s’agit d’abord de faire l’état des lieux du système de collecte des données, diagnostiquer les causes des accidents.
« Il faut voir les causes réelles des accidents, les différents points noirs et les mesures à prendre pour ne serait-ce que baisser les chiffres des cas d’accidents (…) Pour engager des actions rigoureuses, il faut quand même savoir les facteurs réels des accidents », a-t-il affirmé.
Des recommandations seront faites selon lui, pour voir comment améliorer le système de collecte.
« Nous sommes à l’ère du numérique, nous pensons également à digitaliser la collecte des données sur le terrain, voire géolocaliser les accidents pour détecter les points noirs et savoir les mesures correctives à apporter », aussi a-t-il souligné.
Stan AZIATO
