L’opposition togolaise est bien parti pour récolter un mauvais score aux prochaines élections sénatoriales. C’est tout cas ce que redoute le leader du Mouvement Citoyen pour la Démocratie et le Développement (MCD), Mohammed Tchassona Traoré. L’élection des sénateurs est prévue pour le 2 février prochain. C’est donc seulement dans 2 mois, Me Tchassona s’inquiète déjà.
Selon lui, la configuration actuelle des grands électeurs, majoritairement affiliés au parti au pouvoir, UNIR, laisse peu de place à une représentation significative de l’opposition. Cette situation, redoute-t-il, pourrait aboutir à une domination sans partage de l’UNIR au sein de la Chambre haute.
L’opposition risque encore…
«L’opposition risque encore de mordre la poussière, et peut-être même pire que lors des dernières élections législatives et régionales », a-t-il averti, mettant en lumière une asymétrie qui, selon lui, menace l’équilibre démocratique.
Pour répondre à cette problématique, M. Traoré propose une solution : que le tiers des sénateurs, désignés directement par le chef de l’État, inclue des représentants de l’opposition. Il estime que cette approche, tout en maintenant la prééminence de l’UNIR, pourrait favoriser un climat politique plus inclusif et apaisé.
Ce plaidoyer souligne la nécessité d’un Sénat plus représentatif, capable de refléter la diversité des sensibilités politiques du pays. Une telle ouverture, selon M. Traoré, serait un signal fort en faveur de la consolidation démocratique et de la cohésion nationale.
Il reste à voir si cet appel à une gouvernance plus inclusive trouvera écho favorable.
Stan AZIATO
