La région des savanes est située à plus de 600 km, au nord de la capitale togolaise. Elle est touchée depuis quelques années par le débordement de la crise du Sahel : l’extrémisme violent. Ce phénomène a exacerbé la vulnérabilité des paisibles populations des savanes qui étaient déjà affectées par l’extrême pauvreté.
Face à cette situation les autorités togolaises ainsi que les organisations de la société civile ( OSC ) multiplient des actions en vue de renforcer la résilience de celles-ci.
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Tout émane d’une première initiative du gouvernement : le Programme d’Urgence pour le renforcement de la résilience dans la région des savanes, PURS en phase avec la feuille de route gouvernementale 2020-2025. Ce programme a pour but d’aménager des pistes rurales pour le désenclavement des localités, la réalisation d’infrastructures de base, l’extension de réseau d’électricité, l’adduction en eau potable, l’appui à la transformation des produits agricoles, le renforcement des services sociaux de base tel que l’éducation, la santé, l’administration territoriale, la sécurité, etc.
L’une des récentes actions de cet ambitieux programme remonte au 9 juillet 2024 dernier. À cette date, 544 agriculteurs et 584 jeunes artisans vulnérables de la région des savanes ont bénéficié des équipements agricoles et des matériels de soudure, de coiffure, de couture, de mécanique et de maçonnerie.
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ANPC et le projet COSO pour soutenir les populations
L’Agence Nationale pour la Protection Civile, ANPC de son côté a apporté d’énormes assistances aux personnes vulnérables depuis l’avènement de la crise sécuritaire dans la région des savanes. Du 14 au 22 Mai 2024 dernier par exemple, l’ANPC appuyé par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a assisté 1000 ménages répartis dans les préfectures de Kpendjal, Kpendjal Ouest, Oti, Oti Sud, Cinkassé et Tône. Cette assistance était composée d’articles et de matériels de réhabilitation à savoir : tôles, ciment, portes, fenêtres, chevrons, etc.
Le projet Cohésion Sociale ( COSO ) mis en œuvre par l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base, ANADEB continue de son côté d’améliorer la collaboration régionale et la résilience socio-économique et climatique de la communauté frontalière dans la région cible du Nord des pays du Golfe du Guinée exposé aux conflits et aux risques climatiques par le biais d’un dialogue régional et d’investissement dans la zone frontalière.
Projet Tanalafiè pour lutter contre l’extrémisme violent
Quant au projet » Savanes Tanalafiè » mis en œuvre par Plan International Togo ( Financé à hauteur de 1. 640.000.000 F CFA pour une durée de 18 mois ), vise à lutter contre l’extrémisme violent et les impacts négatifs du débordement de la crise du Sahel sur les communautés dans la région des Savanes.
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Il est prévu dans l’un de ses axes clés, des appuis aux mécanismes et institutions de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. C’est d’ailleurs à cet effet que Plan International Togo a apporté le 10 Juillet 2024 dernier, un appui de 127 motos et 124 tablettes d’une valeur totale de 117.000.000 F CFA au Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CIPLEV), qui est un partenaire stratégique dans la mise en œuvre de ce projet.
Apports des OSC
Au titre des organisations de la société civile (OSC), le Réseau des femmes et Développement des savanes ( REFED/S ) a lancé à Yicoutin ( Canton de Gnoaga) le vendredi 16 août 2024 dernier le projet intitulé » renforcer la résilience et l’engagement des communautés pour prévenir et répondre à l’extrémisme violent dans les pays du corridor Atlantique ( Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Togo) et du Burkina Faso.
Le projet couvre les préfectures de Cinkassé, Tône, Kpendjal et Kpendjal Ouest. Il vise à renforcer la résilience socio-économique des jeunes et des femmes vulnérables à travers des séances de renforcement de capacités de quatre coopératives sur l’élevage de petits ruminants, l’entrepreneuriat, la bonne gouvernance, l’accès aux crédits agricoles, la vie coopérative. Ces Coopératives bénéficieront des matériels de travail, notamment : les magasins, les tricycles, les équipements d’élevage, les locaux traditionnels améliorés d’élevage, etc.
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Le projet » prévention et réponses communautaires aux violences basées sur le genre ( VBG ) dans la région des savanes » piloté par le Club des Femmes des Savanes pour la promotion de la culture ( CFSPC ) est aussi un exemple palpable des mécanismes de résilience entrepris par les OSC. Le projet est financé par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés HCR et l’ambassade des États-Unis au Togo. Il a pour but d’accompagner les enfants, les filles et les femmes vulnérables en vue de leur autonomisation financière. Dans cette optique, « la caravane mobile du village de la femme « , un espace dédié à l’accompagnement des survivants des VBG, à l’accompagnement psychosocial, à la prise en charge de santé maternelle et de reproduction ont eu lieu dans les préfectures de Cinkassé, Tône et Kpendjal Ouest.
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Le 9 août 2024 dernier depuis la capitale, l’ONG Youth Awake de son côté tenait un atelier visant à explorer les causes profondes du terrorisme et de l’extrémisme violent, afin de promouvoir une stabilité politique durable au Togo.
Il convient de rappeler que la liste des programmes et des projets mentionnés dans cet article n’est pas exhaustive.
Il existe des organismes internationaux ( FAO ) et d’autres associations et ONGs de la région des savanes ( 3ASC, GEVAPAF, CDD, Rafia,etc.) qui mènent de nos jours plusieurs actions en faveur d’une bonne résilience des populations du nord Togo face à l’extrémisme violent.
DOUMONE Kasan
