Réunis à Lomé, les ministres des Transports de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont planché sur la réduction des coûts de transport aérien. En Afrique de l’Ouest, où les taxes et redevances représentent souvent plus de la moitié du prix d’un billet d’avion, cette rencontre s’est concentre sur l’identification de solutions pour alléger la charge financière pesant sur les passagers. L’objectif est de permettre une plus grande mobilité des populations, stimuler les échanges et renforcer l’intégration régionale.
Les discussions ont mis en avant la nécessité d’harmoniser et de simplifier les taxes sur le transport aérien entre les États membres. Cette démarche vise à alléger le poids des taxes, qui freine non seulement la mobilité des personnes, mais également le développement socio-économique et l’intégration régionale.
Selon Sani Yaya, ministre togolais des Travaux publics, réduire ces coûts pourrait devenir un levier majeur pour favoriser les échanges commerciaux et accroître la mobilité en Afrique de l’Ouest, contribuant ainsi au développement économique de la région.
Stimuler un secteur aérien en pleine croissance
La baisse des taxes n’a pas seulement pour objectif de rendre le transport aérien plus abordable pour les passagers, mais aussi de stimuler le secteur aérien africain. En effet, malgré son potentiel, l’Afrique ne représente actuellement que 2% du trafic aérien mondial, un pourcentage encore faible face à la domination des compagnies européennes sur les liaisons intra-africaines.
En réduisant les charges fiscales, les ministres espèrent encourager la création de compagnies régionales et dynamiser les échanges commerciaux au sein de la CEDEAO.
Des défis de durabilité et de sécurité pour les infrastructures aéroportuaires
Les ministres sont toutefois conscients que la réduction des taxes doit être équilibrée par des mesures permettant de maintenir la gestion et la sécurité des infrastructures aéroportuaires.
La question de la durabilité financière des aéroports, essentiels pour assurer la sécurité et la qualité des services, demeure un défi majeur pour les décideurs politiques et économiques de la région.
Une feuille de route pour un avenir prometteur
Les discussions entamées à Lomé ne sont qu’un début. Les ministres ont convenu de poursuivre leurs échanges dans les mois à venir afin de mettre en place un cadre concret pour la mise en œuvre de ces propositions. Une feuille de route pourrait ainsi voir le jour pour orienter la réduction des taxes et permettre une meilleure intégration des marchés aériens ouest-africains.
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Avec cette initiative, la CEDEAO espère ouvrir la voie à un transport aérien plus accessible, qui pourrait devenir un moteur de développement pour l’Afrique de l’Ouest. Reste à savoir si les États membres parviendront à concilier baisse des coûts pour les passagers et durabilité économique pour les infrastructures, essentiel pour garantir l’essor du secteur.
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