Menacé au Nord par des attaques terroristes, le Togo a entrepris une série d’initiatives pour renforcer la protection de son territoire et de ses citoyens. Entre 2020 et 2024, le pays a recruté près de 3 000 policiers et 5 000 gendarmes, une réponse proactive face aux enjeux sécuritaires auxquels il est confronté.
C’est en effet l’une des stratégies inscrites dans la politique globale de sécurité du pays. Une politique soutenue par des collaborations internationales qui ont permis d’équiper le ministère de la Sécurité et de la Protection civile de dispositifs techniques avancés.
Des outils modernes pour des enquêtes plus efficaces
Parmi les équipements nouvellement acquis figure un laboratoire criminel numérique. Cet outil offre aux forces de l’ordre la capacité de mener des enquêtes plus approfondies et précises, notamment dans les affaires complexes. Grâce à ces avancées technologiques, le Togo entend améliorer la qualité des résultats obtenus lors des enquêtes et renforcer l’efficacité des services de sécurité.
Un engagement gouvernemental fort
Le ministre de la Sécurité, Calixte Batossie Madjoulba, a souligné l’importance de la sécurité dans la politique gouvernementale. Lors d’une récente intervention sur la radio nationale, il a rappelé que « la sécurité est un axe majeur de l’action de l’État, un besoin capital pour les populations ». Selon lui, ces efforts illustrent la détermination du gouvernement à garantir la paix et la stabilité du pays. Il a aussi insisté sur la nécessité d’un engagement collectif, affirmant que « l’État fait sa part, et il revient à chaque citoyen de faire la sienne ».
Un cadre législatif pour une sécurité durable
Adoptée en décembre 2020, la loi de programmation militaire, valable pour une durée de cinq ans, constitue l’un des piliers de la stratégie de sécurité nationale. En complément, le Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV), mis en place en 2019, encadre les actions menées sur le terrain pour lutter contre les menaces liées à l’extrémisme violent.
Le ministre Madjoulba a également mis en avant le programme d’urgence de renforcement de la sécurité dans la région des Savanes, une zone particulièrement vulnérable, pour lequel le gouvernement a investi près de 326 milliards de Fcfa entre 2022 et 2025. Ces fonds visent à renforcer la sécurité dans cette région et à prévenir toute tentative d’incursion terroriste.
Un état d’urgence sécuritaire et des résultats concrets
Dans la partie nord du pays, un état d’urgence sécuritaire a été instauré en réponse aux incursions terroristes, une menace récurrente pour la stabilité de la région. Les autorités togolaises se félicitent des résultats obtenus grâce aux efforts conjoints des forces de sécurité et des populations locales. « Nous rendons grâce à Dieu qu’à ce jour aucune portion du pays n’est occupée », a déclaré le ministre, qui a également souligné que « la communication doit être maîtrisée pour éviter toute contre-productivité dans cette guerre asymétrique ».
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Vers une sécurité partagée
Le ministre Madjoulba a réitéré l’importance de l’implication citoyenne dans la construction d’une sécurité durable, appelant chaque Togolais à contribuer activement à la préservation de la paix. Le renforcement de la sécurité au Togo repose ainsi non seulement sur les actions de l’État, mais aussi sur la collaboration étroite entre les autorités et les populations.
La sécurité, « c’est l’affaire de tous les jours et il faut que chaque citoyen puisse contribuer à l’affirmation de cette sécurité », a martelé le ministre.
Stan AZIATO