La mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvéniles reste une question majeure de santé publique dans plusieurs pays en voie de développement notamment le Togo. Le pays a en effet enregistré au cours de l’année 2022, 307 décès maternels et 2111 décès des nouveau-nés. Un taux très inquiétant qui suscite des actions des acteurs impliqués.
Les principaux dysfonctionnements en lien avec ces décès se résument au manquement de produits sanguins, au retard de prise de décision au niveau des parties prenante et de la communauté, à l’insuffisance d’équipement, au retard d’évacuation et à l’insuffisance du personnel qualifié pour les revues des décès. L’analyse des différents rapports des bilans a permis d’identifier ces principaux dysfonctionnements en lien avec ces décès dans les différentes formations sanitaires.
Pour se concerter et apporter plusieurs idées pour freiner ces décès maternels et néonatals, l’implication des acteurs politico-administratives et des communautés demeure toujours un défi. Il est nécessaire que ces acteurs soient imprégnés des facteurs de survenue de ces décès et qu’une réflexion sur les stratégies de réduction soit menée afin d’obtenir l’engagement souhaité de tous.
Les acteurs prennent conscience
Dans cette perspective du 02 au 03 novembre 2023, une cérémonie de lancement officielle de la journée mondiale de la contraception Édition 2023 et de la journée de réflexion avec les autorités sanitaires, politico-administratives et des communautés, sur les stratégies de réduction des décès maternels et néonatals au Togo, est organisée à Sokodé. Il s’agissait d’une rencontre de dialogue, de réflexion et d’échanges sur les stratégies de réduction de ces décès maternels et néonatals.
Cette rencontre est marquée par la présence du Préfet de Tchaoudjo ; les Maire des communes de Sotouboua 2 et Tchamba 1 ; le Directeur régional de la santé ; le Directeur de la santé de la mère et de l’enfant ; le Directeur préfectoral de la santé de Sotouboua ; Chefs traditionnels ; représentant du SG du ministère de la Santé et de l’hygiène public ; le conseiller technique national du projet ProSanté à GIZ ; les représentants des partenaires (OMS ; UNFPA ; Plan ; JHPIEGO) ; des organisations de la société civil ; des responsables Maternité (de sotouboua et Kousountou) ; les leaders religieux ; des coordinateurs des programmes GIZ/ GFA Kara et Centrale ; la présidente de l’association des sage-femmes du Togo.
Une rencontre pour trouver des solutions à la mortalité maternelle et néonatale
Cette activité réalisée avec l’appui technique et financier par le Projet de la Coopération allemande mise en œuvre par la GIZ, a pour but de faire le lancement de la journée mondiale de la contraception Edition 2023 ; d’expliquer des plans d’action concrets pour la réduction des décès maternels et néonatals. Aussi, elle permet d’analyser avec les acteurs clés la situation des décès maternels et néonatals dans la région Centrale, de donner des instructions aux acteurs sur les facteurs de survenue des décès maternels et néonatals. Echanger sur les stratégies existantes pour la réduction des décès maternels et néonatals, et avoir l’engagement des acteurs et baser sur le thème ‘le pouvoir du choix’, font partie aussi des buts visés par l’activité.
Le préfet de tchaoudjo, colonel Matéindou Mompion, avant de déclarer ouverte cette cérémonie de lancement de la journée mondiale de la contraception Édition 2023, a dans son allocution, remercié le gouvernement qui a fait de ce problème une priorité en investissant de la mise en œuvre de plusieurs initiatives en vue de relever le défi en faveur de la santé maternelle et infantile.
« Cette situation nous interpelle tous, car les décès maternels bouleversent les foyers, et mettent en jeux l’éducation des enfants et chacun de nous doit apporter sa proposition pour la résolution de ce problème dans la région centrale et dans le pays… » A confié le préfet de Tchaoudjo M. Matéindou Mompion.
SEIDOU Djémilou