La plateforme de la société civile pour la bonne gouvernance et la transparence démocratique a tenue mardi 9 avril à Lomé une table ronde sur les avantages et les implications du régime parlementaire ou présidentiel. Au cours de cette rencontre, Me Jil-Bénoit Afangbedji a réitéré sa position par rapport au régime parlementaire.
Cette table ronde s’est déroulée autour du thème « constitution : loi fondamentale immuable ou adaptable à l’évolution socio-culturelle et politique de la société ». Au tour de la table, les panélistes composés notamment de l’ancien ministre et constitutionnaliste, Me Jean Degli, l’avocat Jil-Bénoit Afangbedji et l’universitaire Ekoe Folly Gada ont donné leur point de vue par rapport à la proposition de loi portant révision de la constitution votée par l’Assemblée nationale le 25 mars dernier.
Expérimenter un nouveau régime
Pour Jil-Bénoit Afangbedji, l’heure est venue d’expérimenter le régime parlementaire. « Moi en tant que citoyen togolais et avocat, je milite pour ce régime parlementaire, parce que nous devons évoluer. On a fait l’expérience du régime présidentiel, aujourd’hui, on peut aller en avant, expérimenter d’autres choses et aller sur d’autres chantiers », a-t-il déclaré.
Me Jean Degli est revenu quant à lui sur l’importance de l’humain dans la gouvernance. « Nous pourrions trouver la constitution chez le bon Dieu, mais si dans la gouvernance l’homme n’est pas placé au centre, si la gouvernance ne pense pas au peuple et à son bien-être, si elle ne vise que l’intérêt du gouvernant et de l’élite qui l’entoure, de leurs familles, de leurs groupes tribaux, alors la constitution ne nous servira à rien », a précisé le constitutionnaliste. Pour lui, « aucun régime, quel qu’il soit, n’a jamais construit un pont, créé des emplois, résolu le problème du chômage ou procuré du bien-être à l’être humain. Ce sont ceux qui animent la vie du régime, à travers leur approche des choses, qui doivent s’orienter vers une gouvernance plaçant le bien-être de l’humain au centre ».
Les trois panélistes soutiennent qu’aucun régime n’est parfait, mais ils sont tous perfectibles.