Le Président de l’Université de Lomé, Adama Kpodar, ne semble pas trouver la bonne formule pour finir avec la crise au Campus. Alors que la tension est encore vive chez le personnel enseignant, le Président de l’université a publié un communiqué au ton résolument ferme, rappelant les règles strictes en matière de manifestations et promettant d’utiliser « tous les moyens nécessaires » pour maintenir l’ordre.
Cette approche autoritaire, loin de dissuader les manifestant, semble avoir produit l’effet inverse, renforçant les oppositions plutôt que de calmer les tensions.
Le personnel enseignant n’a pas tardé à réagir. Dès le 20 février, ils ont publié une déclaration dénonçant un « moratoire de discussions » qu’ils jugent stérile et méprisant. Selon eux, leurs revendications, qu’ils qualifient d’« acquis de droit et de fait », ont été ignorées, alimentant un sentiment de frustration et de colère.
Une gestion de crise de Kpodar, critiquée
Les critiques à l’encontre du Président KPODAR se multiplient, notamment du côté des étudiants. Nombre d’entre eux estiment que son incapacité à apaiser le conflit révèle des lacunes significatives dans sa gestion de la crise. Celui qui était censé incarner le renouveau par rapport à son prédécesseur apparaît désormais comme un facteur aggravant des tensions. En privilégiant l’autorité plutôt que le dialogue, sa stratégie est perçue comme un échec face à une situation déjà complexe.
Une radicalisation du mouvement enseignant
Déterminés à faire entendre leurs voix, les enseignants ont annoncé un nouveau sit-in en tenue noire, symbole de leur mécontentement grandissant. Leur volonté de « durcir le ton » traduit une radicalisation du mouvement, laissant présager une escalade de la crise dans les jours à venir.
Un blocage qui menace l’année académique
Alors que les examens universitaires sont en cours, le blocage persistant fait planer une menace sérieuse sur le bon déroulement de l’année académique. L’absence d’avancées significatives dans les négociations et l’intransigeance des deux camps n’augurent rien de bon pour une résolution rapide de la crise.
Dans ce climat tendu, une sortie de crise semble difficile à envisager sans un changement de stratégie et une ouverture au dialogue. La communauté universitaire reste suspendue aux prochains gestes du Président KPODAR et des représentants enseignants, espérant un dénouement avant que la situation ne dégénère davantage.
