Evgueni Prigojine, le célèbre dirigeant des mercenaires de Wagner, reste sous les feux de la rampe malgré l’échec d’une mutinerie contre les dirigeants de l’armée russe le mois dernier.
Dans un message vocal diffusé sur les canaux de l’application Telegram liés à Wagner, Prigojine a évoqué le coup d’État militaire au Niger et mis en avant les capacités de ses combattants pour rétablir l’ordre dans la nation ouest-africaine.
Bien que le message vocal de Prigojine sur les canaux de Wagner n’ait pas revendiqué l’implication de son groupe dans le coup d’État, il a décrit cet événement comme une libération tardive des colonisateurs.
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Selon lui, il s’agit de la lutte du peuple nigérien contre les colonisateurs qui ont longtemps cherché à imposer leurs règles et conditions, maintenant les populations locales dans un état similaire à celui de l’Afrique il y a des centaines d’années.
Vers l’inconnu au Niger
Prigojine a souligné que l’événement au Niger permettrait effectivement aux Nigériens de gagner leur indépendance. Toutefois, la réussite de cette indépendance dépendra en grande partie des citoyens nigériens et de l’efficacité de la gouvernance future. Néanmoins, l’essentiel est qu’ils se soient débarrassés des colonisateurs.
Le dirigeant de Wagner s’est vanté de l’efficacité présumée de son groupe pour aider les nations africaines à se stabiliser et à se développer. Selon lui, des milliers de combattants wagnériens sont capables de restaurer l’ordre et de neutraliser les terroristes, protégeant ainsi les populations locales dans les États concernés.
Suite au coup d’État militaire au Niger, la situation politique est actuellement incertaine. Les soldats ont déclaré le coup d’État mercredi soir et détenu le président Mohamed Bazoum au palais présidentiel. Vendredi, Abdourahmane Tchiani, chef de la garde présidentielle du Niger, s’est auto-proclamé chef d’un gouvernement de transition.
Wagner, toujours actif en Afrique
Le message vocal de Prigojine montre que lui et ses hommes continuent d’opérer en Afrique, avec des contrats de sécurité en cours dans certains pays comme la République centrafricaine (RCA).
Malgré un accord présumé avec Poutine qui le verrait déménager en Biélorussie voisine, où certains de ses hommes ont déjà commencé à former l’armée, Prigojine reste apparemment libre de ses mouvements.
Steven Wilson
