C’est la triste réalité malheureusement à Lomé. Les bassins de rétention d’eaux deviennent des lieux par excellence de repos pour les déchets. Ces bassins accueillent des tas de déchets de tout genre, en majorité les plastiques et d’autres objets à l’image d’un dépotoir sauvage. Et c’est sous le regard des autorités locales et des structures concernées par l’entretien.
Il suffit de sillonner les différents lieux où se trouvent ces bassins à Lomé pour constater la fâcheuse réalité. Ces déchets sont, en effet, déversés par l’eau de pluie et drainés par les caniveaux en direction des bassins.
Ils s’entassent dans les eaux des bassins laissant une vue assez désagréable à la ville ou au quartier où ils se trouvent. Et pire, ces bassins de rétention (qui se transforment en dépotoir sauvage), même s’ils sont clôturés (avec des barres de fer), constituent un danger pour la santé des populations riveraines.
Les riverains des bassins de rétention se plaignent
« Ça fait des semaines qu’on a ce dépotoir dans le bassin fermé à côté de nos maisons. Ça dégage des odeurs, mais on est contraints de supporter », a laissé entendre madame Essi, une riveraine du bassin de rétention du Carrefour 2 lions.
Serge, Maître peintre et riverain aussi, déplore la passivité des autorités locales devant la situation. « Vous-même vous savez que vivre proche des déchets, est dangereux pour la santé. Mais c’est dans cela nous sommes depuis des semaines. Si c’était permis, on allait s’organiser nous-même pour dégager ce dépotoir proche de nous mais… En plus, même si on décide de le faire, où est ce que nous on pourra mettre tout ce déchet ? Il faut que les autorités locales nous viennent au secours », s’est indigné Monsieur Serge.
D’où viennent tous ces déchets ?
C’est en effet la grande question à se poser ? Si les bassins de rétention d’eaux sont envahis par les déchets plastiques, c’est naturellement parce qu’ils sont conduits par les caniveaux qui deviennent des lieux qui font office de poubelles pour beaucoup de citoyens. C’est l’habitude en tout cas et ce n’est pas rare de voir quelqu’un jeter ses ordures ménagères ou de mettre son sac plastique dans un caniveau après avoir fini de consommer le contenu.
A la vérité, cette situation relance le débat de l’utilisation ou encore l’interdiction d’utilisation de sachets plastiques au Togo. Le décret interdisant l’utilisation des sacs plastiques au Togo peine à être appliqué. Pour, le Secrétaire Général du ministère de l’environnement, M. DJIMOIZOU Koffi : « le décret conforme aux modalités de gestion des sachets et emballages plastiques au Togo est en vigueur, mais la mise en œuvre pose problème, parce que le circuit de la commercialisation des sachets plastiques n’est pas maîtrisé au niveau des douaniers au Togo », a-t-il confié à vert-togo.tg.
De la nécessité que ce décret s’applique enfin, mais en attendant les autorités locales et l’Agence Nationale d’Assainissement et de Salubrité Publique (ANASAP) sont interpellées sur le cas des bassins qui abritent actuellement les dépotoirs sauvages.
Stan AZIATO
