À contre-courant de la désaffection électorale qui frappe les scrutins locaux dans plusieurs pays africains, le Togo vient de réaliser un véritable tour de force. Les élections municipales de 2025 ont enregistré un taux de participation de 55,02 %, soit 2 552 039 votants sur 4 637 998 inscrits selon la CENI.
Une mobilisation saluée tant pour son ampleur que pour sa portée symbolique. Ce chiffre, nettement supérieur à la moyenne observée dans la sous-région 35 % au Ghana et en Côte d’Ivoire, ou encore 13 % en Tunisie illustre un engagement citoyen qui contraste fortement avec la tendance générale au repli électoral.
Même à l’échelle mondiale, la performance togolaise se distingue : en France, les municipales de 2020 n’avaient attiré que 41,6 % des électeurs.
Cette forte affluence aux urnes traduit une prise de conscience collective de l’importance de la gouvernance locale. Du nord au sud, les Togolais ont exprimé leur volonté de participer à la construction de leurs communes, affirmant ainsi leur attachement aux mécanismes de décentralisation.
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Au-delà des statistiques, ce sursaut civique témoigne d’une maturité politique en progression. Dans une région où l’abstention semble devenir la norme, le Togo prouve qu’une démocratie de proximité peut encore mobiliser et susciter l’adhésion populaire.
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