Dans la préfecture de l’Oti-Sud, le mois d’août marque le coup d’envoi de la culture du sésame. Connue pour ses nombreuses vertus nutritionnelles, cette plante oléagineuse séduit de plus en plus de producteurs, bien au-delà de ses bienfaits alimentaires : elle est devenue une véritable opportunité économique.
Alors que le maïs, le coton et le soja sont déjà en pleine croissance depuis juin, le sésame, lui, entre en scène avec les premières pluies d’août. À Songbale, Naboli, Panga, Nalakou, Samti et dans d’autres localités du canton de Kountoiré, des hectares de champs ont été emblavés.
« Nous produisons beaucoup de sésame parce que nous en tirons de bons revenus. Il nous arrive parfois de vendre le kilo à 300 ou même 500 francs CFA », témoigne Moali, un cultivateur rencontré à Songbale.
Cette année, Moali a dédié un hectare à la culture du sésame, en complément du maïs et du soja. Malgré un épisode de sécheresse en juillet, il reste optimiste quant au rendement.
« Nous avons connu quelques poches de sécheresse, mais depuis août, Inchallah, la pluie est au rendez-vous », affirme-t-il, confiant.
Dans la commune de l’Oti-Sud 2, les producteurs s’activent. La culture du sésame, bien qu’exigeante en termes de suivi ( préparation du sol, désherbage, récolte manuelle ), est perçue comme rentable.
« Ici, nos terres sont fertiles. Nous ne consacrons pas toujours des champs spécifiques au sésame, mais grâce à la rotation des cultures, nous parvenons à maintenir la richesse des sols », explique un producteur à Takpamba.
Sésame, un super-aliment aux multiples bienfaits
Au-delà de l’économie, le sésame est aussi un allié santé. Riche en magnésium, fer, zinc, vitamines et fibres, il est reconnu pour : améliorer la mémoire, favoriser le transit intestinal, lutter contre le mauvais cholestérol, renforcer le système immunitaire.
Sous forme de graines, de pâte ou d’huile, le sésame s’invite dans de nombreux régimes alimentaires et gagne progressivement sa place dans les habitudes locales.
REJOIGNEZ NOTRE CHAINE WHATSAPP EN CLIQUANT ICI
Avec une demande croissante sur les marchés national et international, le sésame pourrait bien devenir, dans les années à venir, l’or blanc de l’Oti-Sud. Encore faut-il que les producteurs bénéficient d’un accompagnement renforcé pour tirer pleinement profit de cette filière prometteuse.
DOUMONE Kasan
