Au Togo, beaucoup d’institutions de l’Etat fonctionnent hors mandat. Le constat est fait par les acteurs de la société civile et acteurs politiques parmi lesquels Ouro Akpo Tchagnao. Le leader du mouvement Lumière pour le Développement dans la Paix (LDP) s’est indigné de la situation mercredi 08 novembre 2023 sur une radio de la place.
« Toutes les institutions sont à refaire », crie l’ancien député de l’ANC (Alliance Nationale pour le Changement). Selon lui, que ce soit la HAAC, la Cour des comptes, la cour constitutionnelle, la CENI, la CNDH, et même l’Assemblée Nationale (dont le mandat prend fin le 31 décembre)… toutes ces institutions qui font la force de la république ne fonctionnent plus dans la légalité et donc ne sont plus légitime.
Alors, affirme –t-il, on ne peut plus dire que le Togo est une république.
« On ne peut pas dire qu’on est dans une république et avoir des institutions illégales et illégitimes », puis que, explique-t-il, « La république veut dire que c’est une société qui fonctionne sur des lois librement consenties ».
Un forum pour restaurer la république
Selon Ouro Akpo Tchagnao, toutes les institutions sont à refaire. Et pour y arriver, il demande une assise dénommée « Forum national pour la sécurité des institutions et la restauration de la souveraineté de l’Etat ».
L’idée dit-il, c’est pour éviter l’insécurité des institutions, restaurer la légitimité de toutes les institutions en les rendant légales.
Il demande également au pouvoir d’apaiser le pays en faisant revenir au pays tous les exilés et libérer les détenus politiques pour avoir un forum inclusif.
Quant aux députés dont le mandat prendra fin le 31 décembre, leur élection devrait avoir lieu 30 jours avant la fin de leur mandat. Ouro Akpo dit ne rien profiler à l’horizon en ce qui concerne la tenue de ces élections législatives. Dans cette situation, ils sont donc bien partis pour aller au-delà de leur mandat.
Une chose que l’ancien allié de Jean Pierre Fabre trouve anormale. Pour lui, s’il faut que les députés continuent de siéger, cela doit relever d’un compromis politique.
Stan AZIATO
