L’organisation d’élections nationales représente un défi financier conséquent pour le Togo, avec une estimation de 18 milliards de Fcfa par scrutin. Face à ce coût substantiel, le président de la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP), Adrien Beleki Akoueté, avance une proposition : regrouper les élections législatives, présidentielles, régionales et locales en une seule journée. Cette alternative suscite débats et réflexions quant à sa viabilité.
Historiquement, le gouvernement togolais a financé certaines élections, démontrant ainsi sa volonté d’assumer la responsabilité financière des processus électoraux. Toutefois, cela a été sujet à diverses interprétations. Certains y voient une louable affirmation de la souveraineté nationale, tandis que d’autres émettent des réserves quant à la transparence du processus.
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Selon Christian Trimua, ministre des droits de l’Homme et des relations avec les institutions de la République, le financement et l’organisation des élections relèvent de la souveraineté de l’État.
« C’est parce que nous considérons que la démocratie doit être appropriée par les citoyens du pays. Qu’un choix important des dirigeants par les populations ne peut être financé par l’extérieur ou par nos amis. Donc le Togo fait aujourd’hui la preuve de sa maturité politique, en assumant la responsabilité financière, juridique et institutionnelle des processus électoraux chez nous », expliquait-il en 2020.
Regrouper les élections : une alternative à considérer
La proposition d’Adrien Beleki Akoueté d’organiser simultanément ces scrutins suscite des interrogations. En plus d’optimiser les coûts, cette approche pourrait simplifier le processus électoral et renforcer la participation citoyenne.
Cependant, la viabilité de cette alternative soulève des questions. Est-il réaliste d’harmoniser des élections aux enjeux différents en une seule journée ? Quels seraient les avantages concrets en termes d’économies et de transparence ?
Le débat autour de cette proposition promet d’être animé. Entre impératifs financiers, exigences de transparence et complexité logistique, les acteurs politiques, la société civile et les citoyens devront explorer toutes les facettes de cette idée.