Le Togo a réaffirmé, mardi à Séville (Espagne), son engagement en faveur d’un système financier international plus juste, à l’occasion de la 4e Conférence internationale sur le financement du développement. Le pays était représenté par le ministre des Travaux publics et des Infrastructures, Sani Yaya, envoyé spécial du président du Conseil, Faure Gnassingbé.
Dans une intervention jugée percutante, le ministre a appelé à une réforme urgente de l’architecture financière mondiale, soulignant les effets dévastateurs des crises multiples, dette, climat, conflits, insécurité sur les capacités budgétaires des pays africains.
Réformes structurelles et équité fiscale au cœur du discours à Séville
Le Togo a renouvelé son appel à la création d’un mécanisme multilatéral de restructuration de la dette, en écho aux recommandations issues de la Conférence africaine sur la dette tenue à Lomé en mai dernier. Sani Yaya a également plaidé pour : une gouvernance financière mondiale plus inclusive, le soutien aux outils de financement innovants comme les DTS, une meilleure mobilisation pour appuyer des initiatives africaines telles que la ZLECAf, et une revalorisation du « risque africain » par les agences de notation.
Le pays a en outre soutenu la création d’un cadre onusien pour renforcer la coopération fiscale, lutter contre les flux financiers illicites et promouvoir l’équité fiscale à l’échelle mondiale.
Un appel à des financements accessibles
Sur le volet climatique, le ministre a dénoncé l’injustice que subit l’Afrique, fortement touchée par un dérèglement dont elle est peu responsable. Il a appelé à un accès simplifié, rapide et sans condition excessive aux financements dédiés à l’adaptation.
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En conclusion, le Togo a exhorté la communauté internationale à faire de cette conférence un véritable tournant vers un ordre économique mondial plus équitable et solidaire.
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