La célébration traditionnelle d’Epé-Ekpé, qui vise à consolider l’unité ancestrale des peuples Guins au Togo, est aujourd’hui ébranlée par des tensions grandissantes. Cette fête historique, l’une des plus anciennes en Afrique de l’ouest, trouve ses racines en 1662, lorsque le peuple Guin a émigré du Ghana pour s’installer dans les Lacs au Togo en 1663.
L’événement marquant de ces rites est la prise de la pierre sacrée, connue sous le nom de Kpéssosso, à Gbatomé, située à Glidji-Kpodji, la cité sacrée des Gês.
La fête traditionnelle des Guins au Togo sous tension
Actuellement, la ville d’Aneho bat au rythme de la célébration d’Epé-Ekpé, rassemblant tous les fils et filles de la localité pour marquer le début de la nouvelle année Guin. Cependant, cette célébration ancestrale est entachée par des dissensions au sein des hauts dignitaires des clans Guins.
La 360ème édition d’Epé-Ekpé se déroule dans un climat de tension inhabituelle. Les cérémonies sont émaillées d’incidents, et sans l’intervention de la Police Nationale, alertée par le régent, la situation aurait pu prendre une tournure plus grave. La discorde entre les dignitaires des clans est à l’origine de ces perturbations, mettant en péril le déroulement normal des rituels. La prise de la pierre sacrée est prévue cet après-midi, mais son déroulement est désormais incertain.
Selon un témoin oculaire, une divinité censée venir d’Agouè avant la prise de la pierre n’a malheureusement pas fait son apparition. Les dernières informations disponibles indiquent qu’un dignitaire de clan aurait emporté avec lui son vaudou, contribuant ainsi à la complexité de la situation.
La célébration d’Epé-Ekpé, autrefois synonyme d’unité et de réjouissances, se trouve aujourd’hui ébranlée par des querelles internes, mettant en lumière les défis actuels auxquels les Guins font face pour préserver leurs traditions ancestrales.
Restez à l’écoute pour plus d’informations sur l’évolution de cette situation.