Au Togo, la star du football Sheyi Emmanuel Adebayor prévoit à nouveau un concert à Lomé le 27 avril 2025, dans le cadre du 65e anniversaire de l’indépendance du pays. L’annonce a été faite par la fondation SEA. Le concert réunira des artistes tels que King Mensah, Santrinos Raphaël, Coni Gangster, etc. Mais parmi ce lot d’artistes, aucun ne vient de la région des Savanes. Cela suscite l’indignation et le courroux de certains habitants.
En effet, constatant l’absence d’artistes originaires de la région des Savanes sur l’affiche officielle du concert, plusieurs internautes de la région élèvent la voix pour plaider en faveur d’une représentation plus équitable.
Cette programmation a suscité des réactions mitigées, notamment de la part des internautes originaires de cette région. Beaucoup ont exprimé leur déception face à l’absence notable d’artistes représentant leur terroir. Des figures locales telles que Beeg Nano et King Mondo, pourtant actives et reconnues sur la scène musicale togolaise, n’ont pas été conviées à l’événement.
Les artistes des Savanes oubliés
« Cette affiche, je l’ai analysée. Mes frères de la Savane n’y figurent pas. Pourquoi ? », s’interroge un internaute, avant d’ajouter : « Pour le moment, je ne me plains pas. Peut-être que d’autres listes sont en préparation. »
Soulignant l’importance de la diversité culturelle dans l’unité nationale, les filles et fils de la région des Savanes n’ont pas perdu espoir.
« Je rêve d’un 27 avril où les artistes du pays entier se succèdent sur scène, du Sud au Nord, de la Kara à la Savane, en passant par le Centre. Je rêve d’un Togo qui danse à toutes ses couleurs, à toutes ses voix. Il n’est pas encore trop tard. Et si les voix des Savanes faisaient aussi partie de la grande chorale de l’indépendance dans la capitale ? (Sourire) », lance Gadleman, un autre fils des Savanes.
Du boulot pour les managers
Cette situation est analysée d’une autre manière par certains citoyens, qui estiment que les artistes de la région des Savanes et leurs managers doivent davantage travailler sur l’image de l’artiste.
« Pour nos artistes, je dis qu’ils doivent revoir leurs staffs – s’ils en ont. Ça dort. Ils ne bossent pas, ils ne vendent pas l’image de leurs artistes. Ce n’est pas aux promoteurs de venir vous solliciter (sauf s’ils ont un projet qui vous convient), c’est à vous d’établir ce lien pour qu’on se rappelle de vous… Aussi longtemps que l’artiste continuera d’être « son tout », cela ne marchera pas », lâche un internaute.
La Fondation SEA, en tant qu’entité œuvrant pour le bien-être et la cohésion sociale au Togo, est ainsi interpellée pour envisager une représentation plus inclusive lors de ses futures initiatives culturelles. Une telle démarche renforcerait le sentiment d’appartenance et valoriserait la richesse artistique de toutes les régions togolaises.
DOUMONE Kasan
