L’année passée le président de la République Faure Gnassingbé a mis en place des mesures sociales. Toutefois, une analyse approfondie révèle des insatisfactions parmi les enseignants du supérieur au Togo, annonce Togo Matin paru ce jour.
Alors que certaines mesures étaient exclusivement destinées aux fonctionnaires, les enseignants du supérieur estiment ne pas avoir été pris en compte. Ce manque de considération et l’affectation d’un syndicaliste sont à l’origine de mécontentements grandissants.
Les mesures sociales : Une exclusion des enseignants du supérieur ?
Parmi les mesures qui ont été annoncées pour les fonctionnaires, on note une augmentation de 10% de la valeur indiciaire des salaires et des pensions de retraite, ainsi qu’une revalorisation supplémentaire de 5% pour les retraités du secteur public et privé. De plus, une indemnité mensuelle de transport exceptionnelle de 10 000 F CFA a été accordée à chaque fonctionnaire de l’État, et une gratification du reliquat de l’avance sur salaire a été prévue.
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Cependant, les employés des universités publiques, en particulier les enseignants du supérieur, affirment qu’ils devraient également être éligibles à ces mesures. Les autorités compétentes ne partagent pas ce point de vue. Il convient de souligner que dès 2020, les syndicats du supérieur réclamaient déjà une revalorisation salariale de 5%.
À l’époque, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le professeur Majesté Ihou Wateba, et le ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat, également président de l’université de Lomé, le professeur Dodzi Komla Kokoroko, avaient rencontré la communauté universitaire pour apaiser les tensions et reconnaître les efforts du gouvernement en matière d’amélioration des salaires.
Progression significative des salaires, mais toujours insatisfaisants
Suite à ces déclarations, les autorités compétentes ont décidé de rendre publics les salaires des enseignants du supérieur. Une analyse de l’évolution de ces salaires montre une progression significative. Cependant, les enseignants du supérieur expriment leur insatisfaction, estimant qu’ils devraient également bénéficier des mesures sociales accordées à d’autres fonctionnaires de l’État. Même les employés non cadres des universités publiques, tels que rapporté par Togo Matin, expriment leur mécontentement face à leur situation.
Dans ce contexte, le secrétaire général du Syndicat de l’enseignement supérieur du Togo (Sest), le Dr Djifa Ayi Hounsi, dénonce une « affectation punitive » qui aurait été causée par son engagement en faveur de diverses revendications. Il note la cessation des cours en ligne, l’amélioration des conditions de recherche et le paiement des droits liés à l’augmentation des salaires depuis janvier 2020. Le Dr Djifa souligne également des dispositions juridiques qui, selon lui, empêchent l’autorité compétente de procéder à cette affectation.
Le secrétaire général du Sest réclame également le versement d’une retenue de 4 mois de revalorisation salariale prévue par un accord de août 2019. Il affirme que les fonds auraient été mis à disposition par le gouvernement depuis novembre 2019.
Des réclamations légitimes ou un malentendu ?
Face à ces revendications croissantes des enseignants et des employés des universités publiques, il est légitime de se demander si leur situation est réellement aussi défavorisée qu’ils le prétendent. Il est essentiel que tous les acteurs impliqués trouvent un terrain d’entente afin de résoudre ces problèmes.
Il convient de souligner que les détails cachés derrière ces mécontentements sont encore flous. Seul le temps permettra à l’opinion publique de mieux comprendre la situation. Espérons que des solutions satisfaisantes pour toutes les parties prenantes seront trouvées dans un proche avenir.