La commune de l’Oti 1, avec l’appui financier de l’ONG GEVAPAF (Gestion de l’Environnement et Valorisation des Produits Agro-Pastoraux et Forestiers), a organisé, les 5 et 6 septembre 2025 au centre communautaire de Mango, un atelier d’échanges consacré à la vulgarisation du code foncier domanial. L’initiative vise à prévenir et réduire les conflits récurrents entre cultivateurs et éleveurs dans la zone.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par le mot de bienvenue du représentant du préfet de l’Oti, N’GBAMOU Koya, suivi de l’intervention du maire de la commune de l’Oti 1, BABOUDOU Séyidou. Celui-ci a rappelé que l’objectif principal de l’atelier est d’amener les communautés à mieux comprendre les dispositions du code foncier, souvent sources de malentendus et de tensions.

« La maîtrise de ce document est indispensable pour limiter les litiges fonciers et consolider la cohésion sociale », a affirmé le maire, invitant les participants à contribuer activement par leurs expériences et propositions.
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Des recommandations fortes pour la paix sociale
Après un exposé du maire sur la gestion foncière et domaniale au Togo, éleveurs et cultivateurs se sont constitués en groupes de travail. Les échanges ont abouti à plusieurs recommandations, parmi lesquelles : le respect strict des couloirs de passage pour les troupeaux ; la fin des feux de brousse pour préserver les pâturages ; la promotion d’une cohabitation pacifique et bénéfique entre cultivateurs et éleveurs ; la signature de contrats clairs et équitables entre propriétaires de bétails et bouviers et enfin des échanges réguliers avec les bouviers pour prévenir les dévastations de champs.
Les participants se sont également engagés à diffuser largement les résolutions prises, afin de favoriser une application concrète dans les villages et communautés.

Préserver le bien commun dans l’Oti 1
Présent à l’atelier, le chef supérieur des Anufo, NAMBIEMA Zakar, a salué l’initiative, rappelant que le foncier est un bien commun à préserver. « La vente anarchique des terres crée des tensions et menace l’avenir de nos enfants. Nous devons désormais penser à constituer des réserves pour les générations futures et pour l’État », a-t-il insisté.
Le chef a aussi plaidé pour la réactivation des couloirs de transhumance et une meilleure discipline des bouviers. Il a invité les propriétaires de bétails à assurer un encadrement responsable et une rémunération décente de leurs bergers.
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Clôturé dans une atmosphère conviviale, l’atelier a été unanimement reconnu comme un succès. Grâce à la mobilisation des autorités communales, des leaders traditionnels et des acteurs de terrain, cette rencontre a permis de jeter de nouvelles bases pour une cohabitation harmonieuse et durable entre éleveurs et cultivateurs dans la commune de l’Oti 1.
N’DJAMBARA Nassoma
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