Au cœur de la politique de développement du Togo, l’agriculture a longtemps été un secteur clé, offrant des opportunités de croissance et de sécurité alimentaire. Cependant, face aux enjeux de compétitivité et d’autosuffisance, le pays a entrepris une véritable révolution dans la transformation agroalimentaire.
Maintenant, des efforts soutenus sont mis en place pour valoriser les produits agricoles locaux, créer de l’emploi, consolider ceux déjà existants et dynamiser l’économie nationale. Le Projet de transformation agroalimentaire du Togo (PTA-Togo) en est pour quelque chose.
Une initiative enthousiasmante
Le chef de l’État Faure Essozimna Gnassingbé a commencé un travail qui consiste à doter le pays de 10 agropoles d’ici l’année 2030. Le PTA-Togo vise alors à accélérer la croissance agricole qui est à son tour susceptible de réduire la pauvreté et la malnutrition au Togo.
Grâce au programme national de développement des agropoles sur la période 2017-2030, l’agropole du bassin de la Kara a ainsi été créée.
Les activités soutenues à travers des investissements colossaux concernent plus les filières stratégiques, capables d’avoir un grand potentiel sur le marché comme le riz, le maïs, le soja, le poulet de chair et, à l’export, la noix de cajou, le sésame…
Le PTA-Togo mobilise un financement total de 38 milliards de francs CFA. Il englobe également la construction des infrastructures de soutien à la production et à la commercialisation, comme l’agroparc à Broukou dans la préfecture de Doufelgou, 7 centres de transformation agricole, 2 barrages et un périmètre irrigué associé, des magasins de stockage et des aires de séchage, pour ne citer que ceux-là.
Le projet, qui devrait être clôturé le 31 décembre 2025, ouvre la voie à une deuxième phase (2025-2029) dont le financement serait de 50,8 milliards de francs CFA.
Les progrès obtenus
Le PTA-Togo a fait augmenter les superficies exploitées au niveau des Zones d’aménagement agricole planifiées (Zaap). Le maïs, céréale la plus consommée sur le territoire, a vu sa superficie passer de 738 hectares à 3 569 hectares entre 2022 et 2024.
Quant au soja, la superficie est montée à 1 540 hectares, contre 1 300 hectares auparavant, et le riz a quitté 208 hectares pour 1 470 hectares. Cela a des effets positifs sur les revenus des producteurs qui s’accroissent en même temps que les rendements.
Le PTA-Togo a engendré l’aménagement et l’appui à la mise en valeur de 32 Zaap de 12 000 hectares ; la mise en place des équipements comme les tracteurs et les accessoires ; la mise à disposition des semences, des engrais et des pesticides.
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Il a contribué à la construction de 120 forages mixtes pour une desserte de 42 000 bénéficiaires et 4 mini-adductions d’eau potable pour 16 000 habitants ; à l’électrification de 5 villages ; à la construction de 5 363 foyers améliorés ; à la construction de 7 magasins de stockage de 350 tonnes et des aires de séchage de 1 000 m2 au niveau des Zaap, etc.
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