Situé au Nord-Ouest de la capitale togolaise, Lomé, le quartier de Ségbé Kpodzi semble être laissé-pour-compte par les autorités locales et gouvernementales. Entre coupures répétées d’électricité, installations précaires (araignée électrique) et fuites d’eau persistantes, les habitants de cette zone vivent un calvaire quotidien.
On ne croirait pas être dans une zone à quelques kilomètres du centre ville, et pourtant…
Une électricité précaire et dangereuse
Faute d’infrastructures fiables fournies par la Compagnie énergie électrique du Togo (CEET), les habitants de Ségbé Kpodzi ont recours à des branchements anarchiques communément appelés système araigné pour alimenter leurs foyers. Ce système, loin d’être sécurisé, entraîne des pannes récurrentes et des surtensions et sous-tensions qui endommagent les appareils électroménagers.
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Pire encore, depuis près de deux ans, des câbles électriques sous tension traînent au sol dans plusieurs rues du quartier. Piétinés par les engins et exposés aux eaux de ruissellement, ces fils représentent un danger majeur pour la population, augmentant le risque d’électrocution.
« Nous vivons dans la peur constante. Les enfants jouent près de ces fils, et à tout moment, un drame peut survenir. Nous avons signalé ce problème plusieurs fois, mais aucune intervention n’a été faite. Sommes-nous des citoyens de seconde zone ? » s’alarme Monsieur Kossi, un soudeur résidant dans le quartier.
L’eau, insuffisante, coule inutilement à Ségbé Kpodzi
Outre les problèmes d’électricité, l’accès à l’eau potable est une autre difficulté à laquelle font face les habitants de Ségbé Kpodzi. De nombreuses fuites d’eau sont observées un peu partout dans le quartier, provoquant un gaspillage considérable de cette ressource précieuse. Pendant que l’eau coule inutilement à plusieurs endroits du quartier, d’autres parties du quartier souffrent de pénuries récurrentes, mettant en péril les conditions de vie des habitants.
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« Regardez cette canalisation qui fuit depuis des semaines ! Pendant ce temps, nous autres, nous sommes obligés d’aller payer de l’eau chez ceux qui ont du forage. C’est insupportable », regrette dame Afi, une résidente.
Malgré les multiples plaintes adressées à la Togolaise des Eaux (TDE), aucune solution durable n’a été trouvée. L’absence d’intervention concrète pour réparer ces installations défectueuses accentue le sentiment d’abandon régnant dans le quartier.
Un appel pressant aux autorités
Face à cette situation critique, les habitants de Ségbé Kpodzi lancent un appel urgent aux autorités locales et nationales. Ils exigent des installations électriques conformes aux normes de sécurité de la part de la CEET et une réhabilitation du réseau de distribution d’eau par la TDE.
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« Nous ne demandons pas des miracles, seulement nos droits fondamentaux : l’eau et l’électricité, » martèle Zeus, un enseignant résidant dans le quartier. « Les élections approchent, mais nous, nous voulons des actions concrètes et non des promesses. »
A quand les installations en bonne et due forme de la CEET à Ségbé Kpodji et une intervention de la TDE pour enfin résoudre ce problème récurrent de fuites d’Eau ? Nul n’apporte la réponse satisfaisante à ces questions à la population qui semble être abandonnée. De la nécessité pour les autorités locales (Mairie Golfe 7) et gouvernementales de cette zone du grand Lomé.
Stan AZIATO
