Brûlée lors d’une explosion de gaz au Togo, une jeune femme togolaise est transférée au Maroc pour une chirurgie reconstructrice. À la place, elle subit des actes médicaux non justifiés. Elle a été plongée dans le coma sans consentement familial, et ressort paraplégique. La famille dénonce un système opaque mêlant silence diplomatique et soupçons d’abus médicaux.
Une jeune Togolaise, victime d’une explosion domestique, a été hospitalisée à la clinique Ibnou Rochd de Rabat, dans l’espoir d’une prise en charge médicale spécialisée. Ce qui devait être un séjour de soins s’est transformé en calvaire médical et judiciaire. Des proches dénoncent des pratiques abusives, un enrichissement illégal de la clinique et un silence coupable des autorités.
Un transfert médical qui vire au cauchemar
Suite à une explosion de gaz survenue au Togo, la jeune victime est évacuée vers le Maroc pour y recevoir des soins. Admise à la clinique Ibnou Rochd, elle devait subir une chirurgie reconstructrice pour traiter ses brûlures. Mais très rapidement, la situation dégénère.
Selon un proche de la famille, la patiente aurait été placée sous anesthésie générale sans l’avis de ses parents. À partir de là, une succession d’actes médicaux est initiée, dont une trachéotomie pratiquée sans justification claire. Aucun rapport médical détaillé n’aurait été communiqué à la famille.
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Une extorsion financière de plusieurs mois
Durant tout son séjour, la famille de la victime aurait été sollicitée à plusieurs reprises pour le paiement de sommes considérables, censées couvrir les soins. Au total, l’équivalent d’une centaine de millions de FCFA aurait été déboursé, sans amélioration notable de l’état de santé de la patiente.
Aujourd’hui, la jeune femme est paraplégique, probablement à la suite de lésions cervicales mal prises en charge. Le dossier médical reste flou, et les explications de la clinique demeurent insuffisantes.
Une plainte judiciaire et un silence coupable
Face à la gravité des faits, la famille a saisi un avocat pour engager des poursuites contre la clinique. L’ambassadeur du Togo au Maroc suit personnellement le dossier et appuie la requête.
Mais pour que l’affaire puisse être portée en justice, il manque encore un élément crucial : un document officiel du ministère togolais des Affaires étrangères autorisant le traitement judiciaire de l’affaire. Depuis plusieurs mois, malgré les relances, ce document n’a toujours pas été délivré.
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La mère de la victime, exaspérée par l’inaction administrative, se dit prête à porter l’affaire devant la presse internationale et les ONG de défense des droits humains. Pour elle, il ne s’agit pas seulement d’une erreur médicale, mais d’un abus systémique et d’un mépris pour la vie d’une citoyenne togolaise.
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