La conférence panafricaine de Lomé sur la dette publique a pris fin mercredi 13 mai 2025. A l’issue, cette conférence placée sous l’égide de la Commission de l’Union africaine a confié au président du conseil du Togo, Faure Gnassingbé, une mission.
A la fin des travaux, les participants venus de tout le continent ont adopté une « Déclaration de Lomé », synthétisée par le ministre togolais de l’Économie et des Finances, Essowè Georges Barcola. Ce dernier a précisé que deux grands types de contraintes freinent aujourd’hui la soutenabilité de la dette africaine.
« La première contrainte est propre aux pays africains eux-mêmes, qui doivent assainir leurs cadres macroéconomiques et consolider leurs finances publiques », a-t-il déclaré.
« La seconde contrainte concerne nos institutions financières régionales, qui doivent mobiliser davantage de ressources concessionnelles. Et enfin, la plus importante peut-être, ce sont les contraintes imposées de l’extérieur, notamment par l’architecture financière internationale », aussi a-t-il ajouté.

Un plaidoyer sur la dette publique confié à Faure Gnassingbé
Face à ces constats, la conférence a unanimement confié au Président du Conseil de la République Togolaise la mission de porter la voix de l’Afrique sur la scène internationale. Il lui revient désormais d’interpeller les partenaires du G20, le FMI, la Banque mondiale et autres institutions financières afin que soit repensée en profondeur l’architecture de la dette mondiale.
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« Il faut que l’Afrique puisse accéder à des ressources concessionnelles, à une dette saine, à des coûts non prohibitifs », a insisté le ministre Barcola. « Cela passe par une réforme des mécanismes internationaux ».

Une reconnaissance unanime du leadership togolais
En reconnaissance de l’engagement du Togo et de la qualité des débats, les participants ont adressé une motion spéciale de remerciement et de félicitations à Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé. Ils ont salué son leadership visionnaire, sa contribution aux échanges, et son engagement en faveur d’une gestion souveraine et responsable de la dette publique africaine.
« Nous exprimons le vœu qu’il porte les conclusions de cette assise auprès de ses pairs, afin que des actions concrètes soient prises », peut-on lire dans la motion.
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En conclusion, le ministre Barcola a réaffirmé l’engagement du chef de l’État togolais à assumer pleinement cette responsabilité continentale et à œuvrer, aux côtés de ses homologues africains, pour sortir le continent du cycle de l’endettement excessif.
Placée sous le thème : « L’Agenda africain de gestion de la dette publique : restaurer et préserver la viabilité de la dette », cette conférence de Lomé marque ainsi une étape décisive vers une gestion plus équitable, durable et souveraine de la dette en Afrique.
Rappelons que le coup d’envoi officiel de la conférence a été donné le lundi matin par Faure Essozimna Gnassingbé, qui avait à ses côtés le Président ghanéen, et le Président tanzanien, intervenu par visioconférence. S’en sont suivis des échanges intenses entre experts, ministres des Finances et représentants d’institutions régionales et internationales.
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Stan AZIATO