La capitale togolaise est, du 3 au 6 décembre 2025, le carrefour international des professionnels du droit. Le Président de l’Assemblée nationale, Professeur Komi Selom Klassou, y a représenté le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, à l’ouverture du 39ᵉ congrès de la Conférence internationale des barreaux (CIB), organisé en parallèle de la célébration du 40ᵉ anniversaire de l’institution.
Placée sous le thème « De la robe au nuage : comment le numérique réinvente l’avocat ? », cette édition réunit à Lomé des juristes, avocats et experts venus d’une trentaine de pays, tous engagés dans une réflexion commune : comment la révolution technologique redéfinit-elle les pratiques du monde juridique ?
Le numérique, un outil indispensable mais à maîtriser
Dans son discours d’ouverture, Me Murielle Renar-Legrand, présidente de la CIB, a souligné l’importance pour la profession d’apprivoiser les mutations technologiques sans en perdre les valeurs fondamentales.
Selon elle, le cloud est désormais le « lieu naturel » où circulent les dossiers et les échanges. Un espace qui impose de nouvelles responsabilités aux avocats : protéger la confidentialité, assurer la sécurité des données, préserver le secret professionnel et revisiter les outils de travail pour s’adapter à un environnement en pleine transformation.
Un signal fort du Togo en faveur de la justice
Le bâtonnier du barreau du Togo, Me Claude Folly-Adama, a salué la présence du Président de l’Assemblée nationale à cette rencontre, y voyant un geste symbolique fort. Pour lui, cette représentation illustre la volonté du Togo de placer le droit, la justice et la profession d’avocat au centre des réformes et des ambitions nationales.
Un message également porté par le Garde des Sceaux, Me Pacôme Adjourouvi, qui a rappelé que la mutation numérique du secteur juridique ne peut être laissée à la seule dynamique du marché. Elle nécessite une intervention publique pour garantir la protection des droits fondamentaux et l’intérêt général.
Il a également mis en avant une série de mesures humanitaires en préparation, conformément à la vision du Président du Conseil, visant notamment des grâces pour les détenus âgés, en fin de peine, malades ou condamnés pour des délits mineurs, afin de rendre la justice « plus humaine et plus équilibrée ».
Un prix engagé pour les droits des femmes
Moment marquant de la cérémonie : la remise du prestigieux prix « CIB Bâtonnier Stasi », récompensant l’engagement pour les droits humains. L’édition 2025 a distingué le collectif « Nos Voix Pour Elles », reconnu pour son combat contre les violences et discriminations faites aux femmes.
Stan AZIATO
