Au Togo, l’on est désormais fixé sur le chronogramme complet de la tenue des élections législatives et régionales. Ce sera le 13 avril prochain. La décision a été prise en Conseil des ministres le 8 février derniers. L’opposition dénonce des irrégularités, mais ne compte pas se faire compter l’événement.
C’est désormais clair pour l’opinion générale. Pour les législatives prochaines, il s’agira d’élire 113 députés dans 39 circonscriptions électorales. Le montant du cautionnement est fixé à 500 000 francs CFA (762,25 euros) par candidat pour les élections législatives, et à 200 000 francs CFA (304,90 euros) par candidat pour les élections régionales. Et la campagne électorale se déroulera du 28 mars 2024 à 0h 00 jusqu’au 11 avril 2024 à 23h 59.
L’opposition n’est pas d’accord, mais ne boycottera pas l’élection législative et régionale
Pour la classe politique de l’opposition, la date fixée par le gouvernement est assez courte. Madame Brigitte Kafui Adjamagbo estime que cela est fait sciemment pour encourager un grand nombre d’opposants d’y prendre part.
« Pourquoi est-ce que, on fixe une date qui laisse à peine 2 mois aux partis politiques de s’organiser. Nous irons à ses élections pour défendre jusqu’au bout, les aspirations des Togolais au changement. Nous irons et nous nous organiserons pour les gagner, parce que nous savons que l’immense majorité des Togolais veulent en finir », a indiqué la coordinatrice de la Dynamique pour la majorité du Peuple (DMP).
La grande irrégularité que dénoncent les partis est le fameux découpage électoral. Pour bon nombre de partis d’opposition, ce découpage électoral fait de certains Togolais des Hommes plus inférieur à d’autres.
L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) lors d’une conférence de presse animée samedi 10 février dernier, a affirmé le passage de 91 députés à 113, ne résout pas la question de qu’elle qualifie de « mépris de certains Togolais à d’autres ». Mais cela n’empêchera pas le parti de participer aux élections.
« En ce qui nous concerne à l’ANC, nous allons participer aux élections parce que nous avons des candidats partout. Le montant du cautionnement c’est pour empêcher les partis politiques de l’opposition de participer aux élections mais irons » a laissé entendre Jean-Pierre Fabre, Président de l’ANC.
Pour Me Dodji Apevon des FDR, même s’il faut vendre les biens son parti participera aux élections.
« Ils savent que les gens vivent dans la difficulté, dans la pauvreté, sachant bien qu’eux, ils ont les moyens d’Etat. Même s’il vendre les biens, les gens le feront pour aller aux élections », dit-il.
Les choses vont vite avec l’annonce de la date de tenue des élections. La CENI est désormais plus que active dans l’organisation.
Stan AZIATO