A Lomé, la capitale togolaise, s’est ouvert ce lundi 08 décembre le 9ᵉ congrès panafricain. Un événement de grande ampleur placé sous le haut patronage du Président du conseil, Faure Gnassingbé. Coorganisée avec Union africaine (UA), cette rencontre se déroulera jusqu’au 12 décembre, avec pour ambition de relancer le panafricanisme dans un contexte mondial en pleine mutation.
Plus d’un millier de participants sont attendus : chefs d’État et de gouvernement, ministres, diplomates, universitaires, décideurs politiques, représentants de la société civile, acteurs économiques, jeunes leaders, représentants de la diaspora et experts issus du continent et de l’extérieur. L’objectif : redynamiser les idéaux du panafricanisme pour construire une Afrique unie, souveraine et influente à l’échelle mondiale.
La rencontre est axée sur le thème : « Renouveau du panafricanisme et rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir ». Ceci reflète une volonté collective de repenser le rôle de l’Afrique sur la scène internationale. Les débats porteront notamment sur :
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la réforme des institutions mondiales pour assurer une meilleure représentation africaine ;
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la valorisation des ressources africaines humaines, naturelles, intellectuelles, financières, comme levier de développement ; le renforcement des liens entre l’Afrique, sa diaspora et les afrodescendants, dans le cadre de la « Décennie des racines africaines et de la diaspora africaine (2021-2031) » initiée par l’UA.

À travers ces enjeux, le congrès ambitionne de définir un nouveau paradigme panafricain plus inclusif, moderne, et en phase avec les réalités actuelles du continent.
Une aspiration à redéfinir l’identité africaine
Au-delà des questions institutionnelles et politiques, ce 9ᵉ congrès se veut un cadre pour repenser l’identité culturelle, sociale et politique de l’Afrique et de ses diasporas. Il invite à réaffirmer les racines communes et à inscrire le panafricanisme dans une perspective de solidarité globale.
Ainsi, l’Afrique ne se contente plus de revendiquer un passé partagé, elle cherche à construire un avenir commun fondé sur la coopération, l’émancipation et l’appropriation de son destin collectif.

Vers une vision partagée et des engagements collectifs
Les préparatifs du congrès ont été précédés par plusieurs conférences régionales à travers le continent et la diaspora, démontrant une démarche inclusive et participative. Pendant toute la durée du congrès, des échanges, des réflexions et des propositions concrètes seront portés pour traduire les idéaux du panafricanisme en actions tangibles.
À l’issue des travaux, une déclaration solennelle que beaucoup qualifient déjà d’historique est attendue. Elle devrait évoquer l’avenir de l’Africain dans le monde : son statut, son identité, sa place dans la gouvernance mondiale, ainsi que le rôle central que la diaspora et les afrodescendants peuvent jouer dans le développement du continent.
Le 9ᵉ Congrès panafricain de Lomé n’est donc pas un simple rendez-vous diplomatique. Il représente un tournant, porteur d’espoir, pour un panafricanisme repensé, modernisé, et ouvert à toutes les composantes de la communauté africaine mondiale.
Stan AZIATO
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