La lutte contre les violences faites aux femmes et l’insécurité qu’elles subissent était au cœur d’un dialogue communautaire organisé le vendredi 29 août 2025, à la Direction préfectorale de l’Action sociale à Mango. Placée sous le thème « Violence et insécurité des femmes : briser le silence, bâtir des communautés protectrices », cette rencontre a été initiée par 2ADL-S (Appui au Développement Local – Savanes) et JACDD (Jeunesse en Action Conjuguée pour le Développement Durable), avec l’appui de WANEP-Togo et Équipop.
L’objectif est de créer un cadre d’échanges ouverts entre femmes, jeunes, autorités locales et leaders communautaires afin d’identifier les défis existants, proposer des actions concrètes et surtout encourager l’implication des hommes dans la protection des droits des femmes et leur participation aux prises de décisions.
Un contexte alarmant
À l’ouverture des travaux, GOUMPOUGOUNI Damekoa, Directeur préfectoral de l’Action sociale de l’Oti, a rappelé la nécessité de s’appuyer sur des réalités locales et des témoignages vécus pour illustrer l’ampleur du problème. Les autorités présentes, notamment TONTONGUI, Secrétaire général de la mairie, et SATERA Wensamaba, représentant du préfet, ont salué l’initiative tout en rappelant les efforts de l’État, comme la mise en place des centres d’écoute pour les victimes.
Cependant, les chiffres restent préoccupants : 32 % des femmes togolaises de 15 ans et plus ont déjà subi des violences physiques ou sexuelles. Dans la seule préfecture de l’Oti et de l’Oti-Sud, 63 cas ont été recensés depuis janvier 2025, selon N’DJARAMA Aphouet Adjara, coordinatrice de 2ADL. Elle a également dénoncé des pratiques persistantes comme les mariages forcés, les viols, ainsi que les violences physiques, psychologiques et économiques.
Vers des solutions communautaires contre la violences…
Les travaux en commission ont permis d’identifier les défis prioritaires et d’élaborer des pistes d’action locales. Les participants se sont engagés à mettre en œuvre les résolutions adoptées, notamment la sensibilisation continue, la promotion de l’égalité des genres et la participation active des hommes dans la lutte contre les violences basées sur le genre.
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Ce dialogue se veut une étape décisive pour briser les tabous, renforcer la solidarité et bâtir des communautés protectrices, garantes de la paix sociale et de la dignité des femmes.
N’DJAMBARA Nassoma
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