4 203 711 d’électeurs soit 53, 83 % de femmes et 46, 18 % d’homme ce sont finalement les chiffres arrêtés après l’audit interne de la CENI et celui de l’organisation Internationale de la Francophonie (OIF) sur le fichier électoral togolais.
« En vue d’avoir un fichier électoral définitif fiable. L’organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a été sollicitée pour l’audit externe du fichier provisoire afin d’en déterminer la conformité, aux normes nationales et internationales en se fondant sur les critères d’exhaustivité, d’actualité, d’unicité, d’exactitude et de complétude. Cette mission s’est déroulée du 20 au 27 Octobre 2023 », a indiqué la CENI dans un communiqué publié le 20 novembre.
Désiré Nyaruhirira, le conseiller spécial de la secrétaire générale de l’OIF indiquait la semaine dernière lorsqu’il présentait les conclusions de l’audit que le fichier électoral togolais est «suffisamment fiable (…) pour permettre la tenue des prochaines élections régionales et législatives dans les conditions de confiance».
La conclusion de l’OIF irrite la classe politique de l’opposition
Cette conclusion publiée, permet donc à la CENI de passer à l’étape supérieure. Sauf que la classe politique de l’opposition n’est pas unanime avec l’OIF sur ses déclarations par rapport au fichier. Au sein de l’opposition, des leaders mettent en cause l’OIF elle-même.
Le Cas de la présidente de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), Brigitte Kafui Adjamagbo qui indique que « si l’OIF dit le fichier est suffisamment fiable, c’est dire que ce sont eux même qui n’inspirent pas confiance ».
«Nous n’acceptons pas les conclusions du rapport de l’OIF», a appuyé Gérard Adja, secrétaire exécutif de la DMP.
« Les expertes disent qu’ils ont fait les études sociologiques, démographiques, mais est ce qu’ils sont informés du fait que toute la classe politique avait critiqué le déroulement de l’enrôlement notamment dans la zone 1, et que même le Conseil des ministres avait regretté la façon dont les choses se sont passées dans cette zone? », se demande l’ANC à travers son chargé à la communication, Eric Dupuy.
Selon lui, l’OIF a mis elle du doute sur sa conclusion. « Soit le fichier est fiable et digne de confiance, soit il est acceptable. Quand vous dites que le fichier est suffisamment fiable, ça veut dire qu’il n’est pas tout à fait fiable, il est acceptable » et donc il y a doute selon Monsieur Dupuy.
Pour la CENI, cette conclusion publiée est un pas de franchi pour aller vers les élections régionales et législatives. Selon les indiscrétions, l’étape suivante sera le renouvellement du mandat ou changement des membres actuels de la CENI.
Stan AZIATO