Le Togo est l’un des pays menacés par le terrorisme. Ce phénomène, qui mine la sous-région depuis des années, a affecté le pays depuis trois ans. Entre résilience et combat, le Togo multiplie les initiatives pour venir à bout du fléau. L’une de ces initiatives est le « silence ».
En effet, le Togo est touché au nord (région des Savanes) par les attaques terroristes. La plus récente attaque est celle survenue à Kpekpakandji où les terroristes ont vidé et déversé leurs cartouches sur les militaires dans un camp.
L’information est parvenue au public de manière officieuse par le biais des réseaux sociaux. Et pour cause, le gouvernement a décidé de faire l’omerta sur les informations liées aux attaques.
Silence total du gouvernement
C’est en tout cas le choix du gouvernement depuis un moment. Plus de communication sur les attaques terroristes sur le territoire togolais.
Dans les colonnes de la presse et sur les ondes, l’information sur le terrorisme au Togo est quasiment inexistante. Une recommandation d’ailleurs de la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la Communication (HAAC) qui, lors d’un atelier de validation en 2023, a adopté une charte de non-divulgation des informations sur les attaques terroristes perpétrées sur le territoire.
L’omerta du gouvernement togolais s’étend également aux opérations réussies menées par les forces de l’ordre et de sécurité au front contre les malfaiteurs.
Pourquoi donc le choix du silence ?
Les raisons du silence des autorités sur les attaques au Togo sont multiformes. La première est la non-alimentation de la psychose. Le Togo a décidé en effet de ne pas rentrer dans le jeu des terroristes. Puisque dit-on souvent, « le terrorisme se nourrit de la psychose ».
Rentrer dans ce jeu compliquerait le combat et compromettrait les chances du Togo de venir à bout du fléau, une chose que les autorités togolaises évitent.
L’autre raison, la principale d’ailleurs, est d’ordre économique. En effet, le Togo est dans une logique de croissance économique et de développement à travers l’investissement extérieur.
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Plusieurs investisseurs s’intéressent au Togo, surtout depuis le Plan National de Développement (PND). Une mission économique et commerciale d’une vingtaine d’entreprises belges est même annoncée au Togo le mois de novembre prochain.
Tout ceci est possible grâce à la paix qui règne habituellement dans le pays.
On comprend clairement que communiquer officiellement sur les attaques terroristes, pour le gouvernement, c’est comme remettre en cause la paix qui règne dans le pays, ce qui peut freiner l’engagement des investisseurs étrangers à s’intéresser au Togo.
Et donc, on opte pour le silence pour préserver l’économie et poursuivre le développement ensemble avec l’aide extérieure, notamment celle des investisseurs.
Aussi peut-on ajouter à ces raisons les bons scores au MCC avec l’amélioration du climat des affaires. Le Togo veut poursuivre la réalisation des réformes pour décrocher le programme compact.
Togopost
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