Au Togo, le gouvernement veut éteindre la corruption en l’attaquant à la base chez les plus jeunes. En effet, le jeudi 3 juillet 2025, les autorités ont lancé un projet novateur visant à intégrer l’enseignement des valeurs d’intégrité, de responsabilité et d’éthique dans les programmes scolaires et de formation professionnelle.
Baptisée « Intégration de l’éducation à la lutte contre la corruption dans les curricula d’enseignement et de formation au Togo », l’initiative est portée par la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), avec l’appui du ministère de l’Enseignement technique.
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D’un coût global estimé à 650 millions de FCFA, ce projet s’étalera sur trois ans. Il prévoit une analyse des programmes éducatifs existants, la création d’une matrice des compétences à transmettre à chaque niveau, ainsi que l’élaboration de modules spécifiques pour les établissements d’enseignement supérieur, les écoles de formation des agents publics et les structures privées. Des supports pédagogiques adaptés seront également conçus pour faciliter une intégration progressive dans les cursus officiels.
La Corruption nuit au développement
Pour le ministre Isaac Tchiakpé, l’enjeu est de taille : « La corruption nuit au développement, mine la gouvernance et compromet la justice sociale. L’école peut et doit jouer un rôle central dans l’éveil des consciences citoyennes ».
Le président de la HAPLUCIA, Aba Kimelabalou, abonde dans le même sens, soulignant l’importance de la prévention : « Il est essentiel d’ancrer les valeurs de probité dès l’enfance pour bâtir une société qui rejette naturellement la corruption ».
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Cette initiative s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de bonne gouvernance et répond aux engagements internationaux du Togo en matière de transparence et de reddition de comptes. En choisissant d’agir en amont, les autorités togolaises posent les bases d’un changement culturel durable, porté par une jeunesse consciente et engagée.
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