Togo/désencombrement des voies : des acteurs contestent, Boukpessi persiste

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Togo : pourquoi le désencombrement des voies publiques ?
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Des acteurs contestent, Boukpessi persiste

Encore seulement deux jours pour les propriétaires des conteneurs aux abords des routes et occupants des emprises de voies de déguerpir. Le délai du 15 févier fixé par le ministre de l’administration territoriale et de collectivités locales, Payadowa Boukpessi, est presque expiré et les casses s’annoncent malgré tout.

L’opération de déguerpissement aura bel et bien lieu à partir du 15 février, martèle l’autorité. Et cela a été signifié aux élus locaux la semaine dernière lors d’une rencontre avec des membres du gouvernement notamment le ministre Boukpessi, Prof Akodah Ayewouadan de la communication et Mme Zouréhatou Kassah-Traoré des travaux publics.

Il s’agit d’une opération qui va concerner les conteneurs installés au bord des routes goudronnées. Selon le planning des autorités, le déguerpissement commence le 15 février avec l’imposition d’une amende de 10.000 FCFA par jour aux contrevenants, et ce, jusqu’au 22 février. À partir du 23 février, les bulldozers entreront en jeu.

Un nouveau moratoire refusé.

Lors donc de cette rencontre élus locaux et autorités, un nouveau moratoire de 6 mois a été demandé par les maires, ce qui a eu un refus catégorique du ministre Boukpessi. Il estime qu’accepter une prolongation, ouvrirait la porte à une incertitude quant à l’application effective de la mesure.

« Avant les années 90, le Togo était un modèle en ce qui concerne une utilisation rationnelle de l’espace public et c’est ce modèle togolais qui a inspiré les pays limitrophes, il n’y a pas de raison qu’ils parviennent et que nous, aujourd’hui nous soyons à la traîne » indiquent les autorités togolaises.

Des élus, contestent

Le délai pose donc problème et les voies s’élèvent. Par un courrier, le Président du mouvement martin Luther King et adjoint au Maire de la commune Golf 2, Pasteur Edoh Komi a saisi le ministre de l’administration territoriale réclamant une fois de plus, une prolongation pour donner de chance aux occupants d’être en règle, afin de ne pas subir des pertes.

De son côté, le Maire de la Commune Golfe 4, Jean-Pierre Fabre, après sa demande de prolongation, sensibilise les leaders communaux.

« On n’est pas surpris par la mesure du gouvernement, mais au contraire. Seulement que pour nous, le délai est court. Mais puisque le gouvernement maintient sa position, nous avons tenu à informer nos partenaires que sont les chefs quartiers, les bureaux de CDQ et le commissariat central de la ville de Lomé pour qu’ensemble, nous réfléchissions sur la stratégie à adopter ” a déclaré M. Fabre au sortir de la rencontre du 10 février dernier avec les leaders communaux et CDQ.

Stan A.

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