les ressources mobilisées ont été utilisées dans une totale transparence
Le Togo, comme d’autres pays dans le monde, a été confronté à la pandémie de COVID-19 en début d’année 2020. En mars de la même année, le gouvernement a mis en place un plan de riposte pour faire face aux effets du virus de manière efficace.
Ce plan visait à limiter la propagation, à maintenir l’activité économique à un niveau acceptable et à renforcer la résilience du secteur privé.
L’analyse de la Cour des comptes
En mai 2020, un Fonds de riposte et de solidarité a été créé avec un objectif de lever 400 milliards de F CFA. Les fonds proviennent de l’État, des partenaires financiers et techniques, du secteur privé et des dons.
Pour rendre compte de la gestion de la pandémie, le gouvernement a commandité un audit auprès de la Cour des comptes pour évaluer les ressources mobilisées et les dépenses effectuées en 2020. Le rapport a été publié en février 2023.
Les ressources ont été utilisées en conformité avec les accords de dons et de prêts et en respectant les règles en vigueur. Certains médias ont mentionné des « anomalies » dans le rapport sans prendre en compte les explications fournies et en ignorant souvent l’analyse de la Cour elle-même.
Justification des insuffisances
Les annexes du rapport indiquent clairement que les administrations ont fourni des justifications et des preuves pour expliquer certaines « insuffisances ». En effet, la situation d’urgence sanitaire a nécessité l’adoption de certaines mesures inhabituelles, mais qui n’ont pas été considérées comme illégales.
Par exemple, pour renforcer la communication avec les populations, des leaders communautaires et des chefs religieux ont été impliqués et des intéressants leur ont été octroyés, ce qui ne pouvait pas être justifié.
Le système anglophone utilisé pour le traitement de la commande d’achat de riz a été considéré comme dérogatoire, mais pas illégal, par la Cour des comptes grâce aux justifications fournies par le ministère du Commerce.
Le ministère de la Sécurité a expliqué que ses dépenses considérées comme non justifiées par la Cour ont en fait été utilisées pour l’aménagement des bureaux de la Force anti-Covid 19 et la gestion de la pandémie.
Dans son opinion, la Cour a conclu que les ressources mobilisées à travers le FRSC étaient utilisées en conformité avec les accords de dons et de prêts et les textes en vigueur.
Les dépenses inscrites sur le budget de l’État étaient « conformes aux textes en vigueur y compris ceux pris pendant la période d’urgence sanitaire. » Les mesures économiques et sociales prises pour soulager la population ont été « appliquées dans la transparence et la conformité aux textes en vigueur. »
Cela signifie que les commandes publiques ont été effectuées en suivant les règles et les procédures en vigueur pour les achats publics, garantissant ainsi l’équité et la transparence.
Steven W.