Le littoral togolais s’apprête à entrer dans une période cruciale : celle du repos biologique. À partir du 1er juillet, filets, pirogues et chalutiers devront rester à quai. Une pause imposée par le ministère en charge de la pêche, annoncée officiellement dans un communiqué publié ce lundi 23 juin.
L’objectif des autorités en prenant cette décision est de laisser les poissons… reprendre leur souffle.

Pause forcée pour mieux préserver
Cette trêve, qui s’étend jusqu’au 31 juillet 2025 pour la pêche artisanale et jusqu’au 31 août 2025 pour la pêche industrielle, n’est pas une simple formalité administrative. Elle répond à une logique écologique régionale : permettre à la faune marine de se reconstituer, dans un contexte où la pression exercée par l’homme sur les ressources halieutiques devient de plus en plus préoccupante.
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Durant cette période, toute activité liée à la capture ou au transbordement de poisson est formellement interdite. Le ministère prévient : les contrevenants s’exposent à des sanctions strictes, conformément à la législation en vigueur.
Responsabilité partagée
Les autorités lancent un appel aux organisations professionnelles du secteur : elles sont invitées à s’impliquer activement dans le respect de cette pause écologique. Car la préservation des ressources marines est l’affaire de tous — pêcheurs, commerçants, coopératives, consommateurs.
Pour mémoire, le Togo a enregistré en 2024 une production de 23 776 tonnes de poisson. Un volume qui, bien qu’important, reste fragile si l’on ne prend pas soin de son renouvellement naturel.
Alors que les filets se replient et que les moteurs se taisent, c’est toute la chaîne halieutique togolaise qui entre en veille… pour mieux repartir. Une trêve nécessaire, gage d’un avenir plus durable pour les océans et ceux qui en vivent.