Au Togo, des centaines de morts sont enregistrés chaque année dans des accidents de circulation. Au premier semestre de l’année 2022, 347 morts sont dénombrés dans 3818 cas d’accidents sur les routes. Au deuxième semestre, 336 morts sont causés par 3689 cas d’accidents.
À en croire le ministre de la sécurité et de la protection civile, Yark Damehame, les motos sont plus au cœur de ces accidents sur les routes. Et il ressort également du traditionnel rapport sur la situation sécuritaire que 5 routes du Togo enregistrent les accidents meurtriers. Les causes de ces accidents sont principalement l’excès de vitesse, les dépassements défectueux, le refus de priorité, le défaut de maîtrise et le non-respect des feux tricolores, le téléphone au volant, l’alcool entre autres.
Classement des routes plus accidentogènes
La plupart des routes les plus meurtrières sont celles qui débouchent directement sur Lomé la capitale. La raison de leur dangerosité est naturellement leur état défectueux, mais aussi paradoxalement leur bon état qui favorise chez certains usagers, l’excès de vitesse. Le grand contournement en est un bon exemple.
En effet, les bilans semestriels classent :
1- La Nationale N°1 Lomé-Cinkassé (173 décès au deuxième de 2022)
2- Le grand contournement de Lomé (42 décès au 2e semestre 2022)
3- La Nationale N°5 Lomé-Kpalimé-Atapkame (15 morts au premier semestre de 2022)
4- La Nationale N°2 Lomé-Vogan (5 morts au premier semestre de 2022)
5- La Nationale N°34 Lomé-Aneho (4 morts au premier semestre de 2022)
Modernisation du réseau routier
Au cours des 8 dernières années, l’Etat s’est lancé dans une politique de grands travaux dans le réseau routier. 680 milliards FCFA sont injectés dans les infrastructures routières. L’ambition, atteindre 60% de routes revêtues à l’horizon 2025, à travers des projets de réhabilitation du corridor de développement, de construction et de réhabilitation des voies transversales et de désenclavement.
En ce qui concerne le corridor de développement, le gouvernement a entrepris, depuis le 28 février 2020, dans un partenariat public-privé les travaux d’aménagement et de modernisation de la voie Avépozo-Aneho, un tronçon d’environ 20km qui constitue une partie importante du corridor Abidjan-Lagos.
À terme, la voie sera élargie pour en faire 2×2 voies avec une bande d’arrêt d’urgence. La largeur de la voie passera de 10m à 24m, soit 2,7m de chaque côté. Près de 96,543 milliards, sont déboursés pour la réalisation de l’ouvrage qui inclut le drainage des eaux, l’éclairage, la signalisation et .la protection des côtes togolaises.
Dans la même dynamique, il est prévu la construction de l’autoroute de l’Unité (Lomé-Cinkassé) et l’aménagement des tronçons de la nationale n°1 notamment Aouda-Kara et Sarakawa-Kantè.
Des travaux de dédoublement
Les travaux de dédoublement de la nationale n°5 ont déjà démarré. Le chantier prend en compte la construction et la mise en 2×3 voies du tronçon Todman-Zanguera (15 km), 2×2 voies sur le tronçon Zanguera-Noépé (8km) et en une chaussée de 2 voies entre Noépé et Kpalimé longue de 91 km.
Le projet, dont le coût total est estimé à 214 milliards de francs CFA, intègre également la construction de trois bassins de rétention d’eau à Todman, Ségbé et Adidogomé, et les travaux de réaménagement de la voirie de Kpalimé.
Le désenclavement et l’accessibilité des zones rurales sont aussi une préoccupation majeure pour le Président de la République.
Stanislas A.