L’apothéose de la danse traditionnelle quinquennale appelée « Waah », édition 2025, s’est déroulée lundi 1er août dans le canton de Kémérida dans la commune Binah 2.
C’était en présence en présence du ministre Massina Palouki, membre de la cour constitutionnelle, du Général Maganawè Dadja, gouverneur de la région des Plateaux, de Koudjolou Dogo, 2e vice-président du Sénat, de M. Bakem Delphin, président du conseil régional de la Kara, du préfet de la Binah, Ataba Abalounorou, des maires des communes Binah 1 et 2, des autorités administratives, politiques, religieuses, traditionnelles et les forces de défenses et de sécurité, des autres cadres du milieu ainsi qu’une foule immense venue pour accompagner les Kondona.
On notait particulièrement la présence de Togbui Adjikou Lanklivi 1er, chef du quartier d’Adakamè-Kpota-Colas qui a fait personnellement le déplacement pour soutenir le Général Maganawè, les autres cadres et les initiés. La fête était belle !
Les fils et filles du canton de Kémérida ont vibré au rythme de chants, de castagnettes lors de la danse « Waah ». Organisée tous les cinq ans dans la préfecture de la Binah, la danse « Waah », dernière étape des rites traditionnels des jeunes initiés communément nommés « Kondana », constitue un véritable symbole d’appartenance culturelle pour les natifs de cette préfecture.
Danse « Waah », comment la pratique t-on ?
Cette danse s’effectue habituellement dans la première semaine du mois de juillet. Elle marque un temps fort de démonstration d’endurance, de résistance et de force chez ces jeunes initiés. C’est également un moment de retrouvailles entre les générations qui se lèguent les savoir-faire et savoir-être pour faire perpétuer les coutumes ancestrales, gage de la richesse immatérielle du terroir. Cette pratique traditionnelle autorise les jeunes garçons âgés de 25 ans révolus, qui sont initiés, à accéder à la classe des grands ou à fonder un foyer, tout en jouant leur rôle de défense de leurs communautés en cas d’attaques extérieures. Ces initiés passent après cette danse à la classe des adultes, où ils seront désormais associés aux discussions des sages.
Ali Nao, personne ressource, a fait savoir que, « waah » est une danse de « Kondona » (adultes) dans la localité. Il a expliqué que la première grosse bute « Kpakpa –Semlè » représente le fétiche homme et la seconde « Sonitè » le fétiche femme. « Waah » est une danse qui s’exécute à Kémérida tous les cinq ans en fin aout, a -t-il dit.
Au cours de la danse, les jeunes initiés ou « Kondo » dans leurs différents habillements, avec leurs cornes de bête sauvage décorées avec des plumes de volaille, et manipulant une grosse castagnette à l’un des poignets exécutent des pas endiablés et ensorcelants pour démontrer leur puissance.
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Il est à préciser que cette danse a connu la présence remarquable de Togbui Adjikou Lanklivi 1er, chef du quartier d’Adakamè-Kpota-Colas qui a fait personnellement le déplacement pour soutenir le Général Maganawè Dadja, natif du milieu, connu pour son engagement pour la promotion des valeurs traditionnelles et culturelles dans sa localité ainsi que les autres cadres et les initiés.
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