L’agriculture reste la principale activité économique dans la région des savanes. La plupart des ménages exercent cette activité non seulement pour la consommation, mais aussi pour la commercialisation des produits. A l’heure du bilan, la saison est diversement appréciée par les producteurs.
Dans certaines localités de la région des savanes, les producteurs agricoles avaient commencé les labours dès les premières pluies du mois de juin. Après quelques mois d’intenses activités dans les zones de production, certains paysans sont déjà en pleine récolte. Notre équipe de rédaction est allée à la rencontre des producteurs agricoles de la région des savanes.
À Nano, le chef-lieu de la commune Tandjouaré 2, localité située à plus d’une vingtaine de kilomètres de la ville de Dapaong, nous avons rencontré Douti Minlibe. Ce dernier, contrairement à l’année précédente, il a opté pour les cultures vivrières cette année. Il a cultivé en effet plusieurs parcelles de maïs, de mil, du haricot et d’arachide. Selon lui, dans l’ensemble, la saison est bonne même si à un moment donné, elle a été perturbée par quelques anomalies liées aux précipitations.
« Je rends grâce à Dieu pour ce que j’ai eu cette année. Nous regrettons l’arrêt des pluies à un moment donné, mais dans l’ensemble, je rends grâce. », a-t-il déclaré avec un léger sourire.
À Djapak et ses environs, les producteurs ne se plaignent pas aussi. C’est une fierté pour eux d’être à l’étape des récoltes.
« Nous ne pouvons pas dire que nous n’avons rien eu. Seulement que nous souhaitons en avoir plus l’année prochaine », ont-ils déclaré.
Les paysans reconnaissent les efforts du gouvernement
Si les producteurs sont satisfaits de leur saison, c’est grâce à l’aide apportée au secteur par le gouvernement notamment en procurant aux agriculteurs, les intrants. En témoigne d’ailleurs le cas de certains paysans rencontrés à Barkoissi, à Naki-Est et à Tami. Pour eux, les choses sont devenues encore plus faciles en termes d’accès aux intrants agricoles. Ils affirment que ce qu’ils ont pu obtenir est en partie le résultat des efforts du ministère de l’Agriculture.
Ils citent entre autres, l’abaissement du prix des engrais, subventionnés de 32 000 à 18 000 francs et l’investissement dans la construction de 663 nouveaux magasins de stockage (dont d’autres sont en cours de construction pour renforcer la chaîne de valeur agricole).
« Je tiens à dire merci au ministère de l’Agriculture pour sa proximité. Depuis quelques années, nous ne souffrons plus en termes d’accès à l’engrais. Nous avons accès à l’engrais de qualité au moment propice partout dans nos localités à travers des magasins de stockage…», se réjouit Yogbé Damien, rencontré à Tami.
La sérénité des producteurs malgré les péripéties
La saison agricole a été certes bonne chez certains producteurs, mais ne l’a pas été chez d’autres. C’est le cas par exemple du coiffeur Taylor que nous avons rencontré à Mandouri dans la commune de Kpendjal 1. Selon ses déclarations, la pluie a commencé tôt. Elle a inondé les bas-fonds et leur a empêché de cultiver le riz, la principale culture à Mandouri. Il ajoute que ceux qui avaient la chance d’avoir les champs non inondés ont cultivé, mais à un moment donné au milieu de la saison la pluie a cessé.
Selon Mafélé, un producteur résidant à Faré dans la commune Oti 1, toutes ces anomalies climatiques ont considérablement agit sur le sésame et les autres cultures vivrières de la région.
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Malgré tout, une chose est sûre : nourrir la famille et satisfaire les besoins élémentaires de cette dernière ne seront pas un souci.
« De toutes façons nous rendons toujours grâce car nous allons pouvoir nourrir nos familles avec ce que nous avons eu. C’est déjà bon », disent-ils.
Comme le dit l’adage populaire dans la région des savanes, « l’agriculteur ne tombe pas sur sa hanche », ce qui signifie que, quelles que soit les péripéties ou les anomalies, tant que le cultivateur se met à l’œuvre, il aura toujours un gain, un bénéfice. « La terre ne trompe jamais », dit-on aussi souvent au sud du Togo.
DOUMONE Kasan
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