Le Togo a passé un cap décisif de sa vie politique le samedi 03 mai 2025 avec la désignation de Faure Gnassingbé comme président du Conseil des ministres ( PCM ) et Jean-Lucien Savi de Tové comme président de la République. Ceci marque l’entrée de plein pied dans la 5e république avec l’instauration des institutions du régime parlementaire. Entre Faure Gnassingbé et Jean-Lucien Savi de Tové qui dirigera véritablement le pays ? Quels sont les rôles dévolus à ces deux personnalités à la tête du Pays ?
En effet, l’adoption de la nouvelle constitution bascule le Togo dans le régime parlementaire. Et dans ce régime, les rôles du président de la République et du président du Conseil des ministres (PCM) sont souvent confondus par le grand public. Pourtant, ces deux figures incarnent des fonctions bien distinctes, tant par leur nature que par l’étendue de leurs pouvoirs.
Jean-Lucien Savi de Tové , un chef d’État au rôle essentiellement symbolique
Jean-Lucien Savi de Tové, le nouveau président de la République est avant tout le garant de l’unité nationale. Son rôle est de représenter l’État, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, mais ses prérogatives restent largement limitées. Souvent élu par le Parlement ou un collège électoral restreint, il ne dispose pas de pouvoirs exécutifs forts.
Togo : Faure Gnassingbé prête serment comme Président du Conseil
Il incarne la continuité de l’État et la stabilité institutionnelle, mais n’intervient que rarement dans la conduite directe des affaires gouvernementales. De plus, il n’est pas politiquement responsable devant le Parlement.
Faure Gnassingbé, le véritable chef d’orchestre du gouvernement
À l’opposé, Faure Gnassingbé, le président du Conseil des ministres, communément assimilé au Premier ministre dans certains pays, détient l’effectivité du pouvoir exécutif. Son rôle est clair : diriger l’action gouvernementale. C’est lui qui coordonne l’élaboration et l’exécution des politiques publiques. Nommé par le président de la République, mais avec la confiance indispensable du parlement, le PCM est politiquement responsable devant cette assemblée. Il peut être renversé par une motion de censure, ce qui souligne sa dépendance vis-à-vis du parlement.
Un équilibre de pouvoirs au cœur du régime parlementaire
Ainsi, dans ce type de régime, le pouvoir exécutif est bicéphale mais asymétrique. Tandis que le président de la République occupe une fonction de représentation, le président du Conseil des ministres incarne l’efficacité de l’action publique. Cette répartition vise à éviter toute concentration excessive du pouvoir et à garantir un équilibre entre les institutions.
Stan AZIATO
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