Il est désormais ex-président du Niger. Mohamed Mazoum a été dépossédé du pouvoir le mercredi 26 juillet par les éléments de la garde présidentielle. Dans un communiqué lu dans la nuit dernière, les putschistes réunis au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ont décliné les raisons de leur acte.
Tout a commencé le mercredi dans la matinée par des coups de feu entendus à la présidence avec notamment la circulation limitée dans la zone de la présidence. Les échos du coup d’Etat ont tenu en haleine le monde entier et la situation était confuse durant toute la journée.
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Le coup d’Etat a été confirmé ou acté par le CNSP qui dit prendre le pouvoir de Mohamed Bazoum tout en réaffirmant leur attachement au respect de tous les engagements souscrits par le Niger. Ils ont rassuré la communauté nationale et internationale par rapport au respect de l’intégrité physique et morale des autorités déchues.
Les raisons du coup d’Etat contre Mohamed Bazoum
Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie dans son communiqué présenté sur la télévision nationale aux environs de 22 heures par le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres militaires en tenue, a soutenu son acte par plusieurs raisons.
Ils justifient, en effet, le coup de force par la dégradation continue de la situation sécuritaire et aussi, la mauvaise gouvernance économique et sociale du Pays.
Quant au fonctionnement du pays, les militaires ont suspendu les institutions issues de la 7ème République en confiant les affaires courantes aux Secrétaires généraux des ministères.
Pendant ce temps, un couvre-feu de 22H à 5H du matin est instauré sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à nouvel ordre, suivi de la fermeture des frontières terrestres et aériennes jusqu’à la stabilisation de la situation.
Aux dernières nouvelles Le général Salifou Mody officier supérieur des forces armées nigérienne, est élu chef de la transition.
Selon les indiscrétions, ce putsch orchestré par les Forces de défense et de sécurité (FDS), puise aussi sa raison du fait que Mohamed Bazoum voulait réaménager la garde présidentielle dirigée depuis près de 10 ans par le Général Abdourahmane Tchiani. Ce qui, visiblement n’a pas été du goût de certains chefs au sein de l’armée.
Il faut rappeler que Mohamed Bazoum était au pouvoir depuis 2021.
Stan AZIATO