C’est à compter de ce vendredi 6 septembre 2024, que l’interdiction de la consommation, de l’importation et de la commercialisation du Sodabi (alcool local), entre en vigueur dans la commune de Tône 4. Cette décision, prise par le Conseil municipal, avait été annoncée dès le 22 août 2024 à l’issue d’une rencontre avec les grossistes et détaillants des quatre cantons de la commune : Korbongou, Sanfatoute, Louanga et Kantindi.
« En attendant l’intervention de l’arrêté municipal, la date du 6 septembre 2024 a été fixée comme date butoir pour mettre fin à toute vente de cette boisson frelatée dans la commune », avait précisé la commune de Tône 4.
Pourquoi cette interdiction du Sodabi ?
Tout est parti du constat selon lequel cette zone est inondée du Sodabi (alcool local) fabriqué à base de produits autres que le vin de palme. C’est de l’alcool frelaté donc vendu et consommé par la population. Communément appelé « Tankpindjongue » dans la région, cet alcool frelaté a des effets néfastes visibles sur les consommateurs. Beaucoup d’entre eux souffrent de graves conséquences physiques, apparaissant comme défigurés et en mauvaise santé à cause de cette boisson impropre à la consommation.
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C’est donc face à cette situation préoccupante que les autorités de la commune ont décidé d’agir en interdisant l’importation, la commercialisation et la consommation du Sodabi afin de protéger la population des dangers sanitaires liés à cette boisson.
Des contrôles en perspective
La mise en œuvre de cette mesure concerne les quatre cantons de la commune. Des contrôles seront effectués par le Conseil municipal pour s’assurer du respect de cette interdiction. Le maire, accompagné de ses collègues, avait appelé lors de la réunion du 22 août à une mobilisation collective des forces de l’ordre, des chefs de cantons, des chefs de villages, ainsi que de tous les acteurs locaux pour lutter contre la prolifération de cette boisson dangereuse.
Les effets dévastateurs de l’alcool frelaté
Il est important de rappeler que les méfaits de l’alcool, en particulier du Sodabi frelaté, sont redoutables. « L’alcool frelaté aggrave les maladies chroniques telles que le diabète et l’hypertension artérielle. Il peut également entraîner des troubles cognitifs. Les maladies cardiovasculaires et les AVC sont des conséquences graves de sa consommation », avait confié Jérôme, infirmier diplômé d’État, lors de l’entretien à Togopost.
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Un défi de taille pour les autorités
Cependant, cette lutte initiée par la mairie de Tône 4 s’annonce ardue. La question se pose de savoir comment les autorités parviendront à empêcher la population de consommer cette boisson, d’autant plus que le commerce du Sodabi est profondément enraciné dans la culture locale. Une autre difficulté réside dans la capacité des consommateurs eux-mêmes à distinguer le véritable Sodabi du faux, ce qui complique encore la tâche des autorités.
Stan AZIATO
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