Le projet Girls Lead était à sa cinquième réunion le mercredi 12 avril 2023 chez les sœurs marianistes de Tchébébé. Il s’agissait de la coordination du projet « Autonomisation des filles et jeunes femmes pour l’engagement citoyen au Togo, Girls Lead », délocalisée à Tchébébé. La rencontre, qui a regroupé les différentes parties prenantes du projet, est initiée par Plan International Togo.
Au total 56 participants dont 10 filles, 08 femmes, 01 jeune femme et 37 hommes ont pris part à cette réunion qui vise à partager et à mettre à jour les avancées de la mise en œuvre du projet Girls Lead, avec l’ensemble des acteurs actifs de la zone Tchébébé.
« J’ai intégré le club Girls Lead il y a un an et démi. Dans le club, nous avons été formés sur plusieurs thématiques dont le Champion of Change (CoC), la communication assertive. Toutes ces formations m’ont transformé et m’ont permi d’être plus ouverte. Le club Girls Lead m’a permis de mieux m’exprimer en classe, ce qui n’était pas le cas avant », a laissé entendre Mlle Abiré, présidente du club Girls Lead « Expérience » de Tchébébé.
Etat des lieux du projet Girls Lead
Plus spécifiquement, il a été question de présenter le niveau de mise en œuvre du projet Girls Lead à cinq (05) mois de sa fin, d’échanger avec les acteurs sur les acquis/changements induits, les leçons apprises, les difficultés rencontrées, les défis à relever et discuter sur les approches de solutions. La rencontre a également permis d’analyser la planification des 05 derniers mois de mise en œuvre du projet, de présenter et d’échanger sur le plan de clôture et de transition du projet et aussi de faire la collecte des données pour alimenter le document de capitalisation du projet.
« … Les filles et jeunes femmes ont fait leurs preuves à travers ce projet, donc c’est pour encore nous exhorter afin qu’au-delà de ce projet, qu’on puisse vraiment saisir ses résultats et, que chacun comprenne que c’était une erreur de mettre à l’écart certaines cibles et surtout les jeunes filles. Ensemble nous avons compris et nous allons ensemble faire chemin pour la construction de notre pays… », a indiqué Mme Zireha GANDI, directrice régionale de Plan International Togo, bureau de Sokodé.
La satisfaction à 5 mois de la fin du projet Girls Lead
Ce projet est la satisfaction totale pour le Chef canton de Tchébébé. Sa localité ; dit-il a eu du mal à s’imprégner du projet au début, mais est arrivé à s’y intéresser au fil du temps. « On s’est approprié ce projet et, en tant que chef de canton, on s’est donné aussi la tâche de le faire passer au sein de nos communautés par les intermédiaires des chefs de villages, CVD et des leaders d’opinion afin que ça puisse faire écho », a-t-il affirmé.
« Aujourd’hui je m’estime heureux parce que la majorité de cette population est consciente de ce problème et chacun d’entre nous a constaté le changement dans la vie de nos jeunes filles et femmes grâce au projet Girls Lead. Quand on prend l’exemple des AGR, aujourd’hui les filles arrivent à se prendre en charge, grâce à ce qu’elles ont eu à apprendre grâce à Girls Lead. Sur le plan comportemental, la confiance en soi est devenue un mot clé chez les filles qui aujourd’hui, arrivent à prendre la parole publiquement, s’intéressent aux réunions communautaires… », a aussi ajouté le Chef canton, Baba N’DJAM.
Même son de cloche chez Mme Kagninga Merveille, professeur de français et encadrante du club Girls Lead de Tchébébé. « Pour dire vrai, les changements sont remarquables au niveau de mes filles. Elles arrivent à s’exprimer librement maintenant et, on sent une sorte de concurrence entre filles et garçons depuis un bon moment. Le projet Girls Lead a apporté les filles à un niveau qu’elles-mêmes n’avaient pas imaginé. », a-t-elle indiqué.
Il est à rappeler que le projet « Autonomisation des filles et jeunes femmes pour l’engagement citoyen au Togo, Girls Lead » a pour objectif principal de permettre aux organisations, réseaux de filles et jeunes femmes d’utiliser leur voix et ressources pour entreprendre des actions qui visent à contribuer à la transformation des relations inéquitables de pouvoirs.
EWAI Lidaouwè, Correspondant