Le gisement de manganèse de Nayega, situé dans la Région des Savanes, démarrera officiellement sa production industrielle à partir de fin juin 2025. L’annonce faite par Keras Ressources, société britannique chargée de l’assistance technique sur le projet.
Le lancement de l’exploitation prévoit une montée en puissance progressive. Dès juillet, la mine vise une production de 4 000 tonnes de manganèse par mois, durant un trimestre, avant de passer à une cadence cible de 8 000 tonnes mensuelles.
Cette montée en régime s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique signé avec l’État togolais en mai 2023, à travers lequel Keras Resources perçoit : 1,5 % des revenus bruts générés, au titre de conseil technique pendant trois ans ; 6 % de commission pour les services de courtage, applicable sur une période de 3,5 ans ou jusqu’à la vente de 900 000 tonnes de minerai enrichi, selon la condition atteinte en premier.
Mine de Nayega, une exploitation sous souveraineté nationale
La reprise en main de Nayega par les autorités togolaises s’est accompagnée de la création d’une société publique spécialisée, chargée de piloter et valoriser cette ressource stratégique. Cette décision marque une volonté claire de l’État : reprendre le contrôle des richesses minières nationales et en maximiser les retombées économiques pour le pays.
Le démarrage de la production s’inscrit directement dans les objectifs de la feuille de route gouvernementale 2025, qui fait de la diversification du secteur extractif un axe prioritaire pour une croissance durable.
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Le manganèse, un levier stratégique pour l’économie verte
Peu connu du grand public, le manganèse est pourtant le quatrième métal le plus utilisé au monde. Il joue un rôle essentiel dans la fabrication des batteries électriques, alliages industriels et composants électroniques, des domaines en forte expansion à l’échelle mondiale.
Avec des réserves estimées à 8,5 millions de tonnes et une durée de vie projetée de plus de dix ans, le gisement de Nayega offre au Togo une opportunité unique de s’imposer comme un fournisseur clé de manganèse sur le continent africain, dans un contexte de demande mondiale croissante.
Vers un modèle togolais de gestion minière
Au-delà de l’aspect technique, Nayega représente un modèle de gouvernance minière renouvelée. En associant étroitement expertise étrangère et contrôle étatique, le Togo cherche à bâtir une approche équilibrée entre souveraineté, rentabilité et durabilité.
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Le démarrage effectif de la production envoie également un signal fort aux investisseurs et partenaires du secteur extractif, montrant que le pays est prêt à exploiter ses ressources naturelles de manière structurée, transparente et tournée vers l’avenir.
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