Au Togo, la pratique de la profession de Zémidjan ou taxi-moto n’est plus une affaire de savoir uniquement conduire une moto. La possession est désormais soumise à une réglementation stricte, détaillée dans un récent décret qui fixe l’organisation et le fonctionnement de ce métier au Togo.
L’Union syndicale des conducteurs de taxi-moto appelle tous les chauffeurs à se conformer à ces nouvelles normes.
Le Zemidjan, à l’heure de réforme
Selon François Komlanvi Agbo, secrétaire général du syndicat, « avec cette réforme, l’heure du grand ménage a commencé. Le Zémidjan va devenir un métier à part entière ». Cette déclaration souligne l’importance de la réforme dans la profession, transformant le taxi-moto en une activité réglementée et légitimée.
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Bien que des chiffres officiels manquent, on estime qu’environ 75 000 taxis-motos sont actuellement en activité au Togo, dont un grand nombre opère dans une totale illégalité. La réforme vise à remédier à cette situation en instaurant un recensement formel de tous les chauffeurs.
Dans le cadre de cette réforme, chaque taxi-moto devra obtenir un agrément en remplissant plusieurs critères, notamment la possession d’un permis de conduire, la connaissance des règles de conduite, le respect des droits des passagers, la soumission à un contrôle technique annuel, ainsi que la propriété de son propre engin. Ces mesures visent à garantir la sécurité des conducteurs et des passagers, tout en régulant le secteur.
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En clair, la réglementation du métier de Zémidjan au Togo marque une étape importante vers la légitimation et la professionnalisation de cette activité. Les conducteurs de taxi-moto sont appelés à se conformer aux nouvelles exigences afin de contribuer à un secteur plus sécurisé et mieux régulé.
Stan AZIATO