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Thomas Sankara : polémique autour de la réinhumation de ses restes

Malgré l’opposition de la famille de Thomas Sankara, les restes du père de la révolution et de ses compagnons seront réinhumés le 15 octobre prochain. La cérémonie aura lieu sur le site du Conseil de l’Entente, où il a été assassiné en 1987.

Les autorités ont choisi ce lieu pour des raisons « socio-culturelles et sécuritaires d’intérêt national« , et la cérémonie se déroulera selon les rites funéraires coutumiers et religieux. Les tombes ont déjà été construites sur place.

Un supplice pour la famille de Thomas Sankara

Thomas Sankara : polémique autour de la réinhumation de ses restes
Mariam Sankara, veuve de Thomas Sankara.

La famille a déclaré qu’elle ne participerait pas à la cérémonie et qu’elle ne serait représentée par personne. La sœur cadette de Thomas Sankara et porte-parole de la famille, Blandine Sankara, a déclaré qu’ils sont « en train de subir encore une dure épreuve« , car son frère serait enterré contre leur volonté « à l’endroit où il a été trucidé.« 

Les enfants du journaliste Paulin Bamouni, l’un des douze compagnons d’infortune de Thomas Sankara, seront également absents, estimant que leurs convictions personnelles ne leur permettent pas de participer à la cérémonie. « 35 ans après, l’histoire à l’air de se répéter ! Il est assassiné une seconde fois sous nos yeux« , fustige Céline Bamouni, fille de l’ex-conseiller du père de la révolution burkinabè.

Manque de considération envers les familles des victimes

Thomas Sankara : polémique autour de la réinhumation de ses restes

La décision sur la date et le lieu des inhumations de Thomas Sankara et de ses compagnons n’a pas requis le consensus des familles. Selon Ra-Sablga Ouédraogo, cela est une manque de considération et de respect envers les familles des victimes.

À qui appartiennent les restes du héros ? À l’armée où à la famille ? S’interroge le directeur exécutif de l’Institut Free AFRIK dans une tribune. Selon lui, personne ne s’est battu durant toute ces décennies pour savoir à qui revenait les charges des orphelins.

« Qui s’est inquiété du sort des orphelins, des veuves, des frères et sœurs, des parents des martyrs durant ces décennies ? », s’indigne-t-il tout en réclamant un peu de décence de l’armée et de l’État. Le professeur Albert Ouédraogo regrette quant à lui cette situation. Il considère que les funérailles sont un moment où les vivants et les morts accordent leurs violons.

Steven W.

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