Plus question de caresser dans le sens des poils, les occupants des emprises des voies après le 15 fevrier 2023. C’est ce qu’a fait comprendre le ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales, Payadowa Boukpessi. L‘opération de désencombrement des routes fait déjà des mécontents.
Après la phase de sensibilisation qui a duré plus d’une semaine, l’opération de déguerpissement a effectivement commencé. Dans la commune Golfe 5, des objets des occupants illégaux de la voie publique ont été ramassés et emportés par les agents de la mairie jeudi 23 février, a constaté Togopost.
Désolation à Adidogomé
Bulldozer, gros camions, véhicules porteurs de bagages, c’est l’essentiel des engins utilises pour exécuter l’opération désencombrement. Par ailleurs, les agents étaient accompagnés des éléments des forces de l’ordre et de sécurité. Dans la précipitation, ceux qui le pouvaient encore dégageaient leurs étalages, certains récalcitrants décoiffaient leur hangar au risque de voir le bulldozer les réduire en débris.
C’est cette ambiance qui a régné sur l’axe Adidogomé-Massalassi au camp militaire Adidogomé où la scène s’est produite. Désolation et tristesse se lisaient sur les visages des récalcitrants surpris par les engins de la mairie. Parmi les objets emportés par les agents de la mairie, on pouvait apercevoir des tables, fauteuils, des marchandises de tout genre.
Les plus malins, se frottent les mains pendant que les récalcitrants se mordent les doigts. Ils ont manqué d’exécuter à temps, la consigne du gouvernement visant à changer le visage des villes en débarrassant les emprises des voies des baraques, ateliers, commerces, parking anarchiques installés le long des routes.
Pourquoi le désencombrement ?
Pour les autorités, l’occupation des voies est une source d’accident de la circulation. On note aussi les retards dans la réalisation des travaux publics, la déstructuration de la ville (marchés anarchiques), la difficile circulation aux heures de pointe (embouteillages), les caniveaux bouchés et les inondations. C’est donc pour palier à ces anomalies que l’exécutif togolais a décidé en décembre 2022, le désencombrement des voies.
La décision s’inscrit dans la politique d’aménagement du territoire et d’urbanisation, mais aussi des réformes du secteur du transport routier. Elle permettra d’assurer la sécurité des passants, de rendre plus attrayant le paysage urbain, de délimiter les emprises des voies publiques et de classifier les infrastructures routières en milieu urbain.
Stanislas A.